Clarté de l'image, latitude des couleurs, fluidité et portage sans limite. Pour une fois les moyens techniques actuels du cinéma vont être kidnappés pour creuser une voie nouvelle. Car Nadav Lapid cherche le contrepoint de cette technique toujours plus léchée et veut ici vibrer par des textures de désert ou de corps voir des peaux mais surtout pas par les lieux. Comme si le neuf des pavillons israeliens mentaient. Qu'il fallait passer par le temblement de la vision et l'agression de l'objectif de caméra pour dénoncer à notre tronche de spectateur trop bien gavé, la mise au pas de l'image et du cinéma.
Le film fait un pas de côté permanent dans sa plastique.
C'est peut être ça résister.