Quelle ne fut pas mon (immense) déception, en voyant les deux punks les plus prometteurs du cinéma français, qui m'avait fendu la gueule avec leur scénario de "99 Fr" et "La Personne aux deux Personnes", atterrir sur un projet misérable de remake à la mord moi le nœud, ou on a balancé toutes les stars bankables qu'on pouvait y mettre sans aucun foutu sens.
Finalement la surprise est de taille.
Le film ne triomphe pas en permanence, mais s'avère bien mieux que le résultat espéré.
Après un début poussif ou on tente de me faire croire de façon bien fallacieuse que Kad Merad peut être le frère de Benoit Poelvoorde, le film monte crescendo avant de jouer habilement entre les points de vues des trois "petits cochons".
La narration alternant entre les deux, des éléments percus chez l'un trouvent leur signification et importance chez l'autre, donnant lieux à des gags fous et malins.
Peu irrévérencieux, Nicolas & Bruno joue plutot la carte de la maturité en donnant une morale à leur version du Grand Méchant Loup dans l'air du temps.
Couplé à un Fred Testot hilarant dans chacun de ses scènes, en pervers niais et honteux, Le Grand Méchant Loup demeure peut être ce qui se fait de mieux en la matière en terme de vaudeville français moderne.