Le Grand Sommeil par screamie
SI le roman de Chandler (adaptation par Faulkner) est plutôt complexe et pas toujours évident à suivre (en partie aussi à cause de la censure de l'époque, qu'importe ! Hawks l'a compris depuis To have and have not : c'est un couple mythique qui se trouve de l'autre côté de la caméra. Le jeu tout en séduction, sensualité, regard de biais et sous entendu de Bogart et Bacall est un plaisir constant. On se plait à les voir évoluer, se découvrir, se chercher : tout simplement jouissif(l'énorme conversation sur la façon de monter à cheval est un monument plus subversif que n'importe quelle scène un peu dénudée qui n'aurait pas manqué d'être censurée). Ces deux-là faisaient (et continue de faire en ce qui me concerne) rêver et c'est finalement cette alchimie parfaite qui fait de ce film une perle du « film noir ». L'intrigue est bien sur malgré tout présente et plutôt efficace (l'on retrouve ici le personnage ultra charismatique du détective Philip Marlowe).