Et pourtant je n’avais vraiment rien d’autre à faire !
Mon ennui ce jour là était tel que n’importe quoi pouvait suffire pour me délasser et me satisfaire !
N’importe quoi !


Et j’ai eu ça…


Un spectacle interminable où des gens passent leur temps à marcher au milieu d’une bouillie numérique.
L’intrigue de l’épisode ?
Bah en fait elle est simple : il faut aller d’un point A à un point B.
Oui, c’est tout.
En même temps, à vouloir découper en trois épisodes interminables un bouquin qui à l’origine n’était pas bien épais, on arrive forcément à ce genre d’absurdité.
Et comment on fait pour durer trois heures avec une intrigue qui consiste juste à rejoindre un point donné ?
Eh bah on multiplie les embuches en allant piocher dans ce bon vieux sac à Tolkienneries !


Vas-y que je te balance des araignées géantes, des hommes-ours, des Orques, des vilains Elfes, des dragons… Aucune logique dans l’enchainement bien sûr ! Ça s’enchaine comme ça, en mode random.


Et puisque ce n’est pas suffisant pour ralentir l’intrigue, alors on va faire prendre aux personnages des décisions très connes, histoire de rajouter du mordant :
« Eh je suis Gandalf et je pourrais vous être d’une grande aide dans cette forêt avec mes super-pouvoirs, mais comme ce serait trop facile, j’ai décidé de me barrer on ne sait où, là où je tiendrai un discours tout aussi long qu’inutile, car tout ce que je raconterai avec mon interlocuteur aura déjà été dit dans les quatre épisodes précédents !
– Mais je t’en prie Gandalf, fais donc ! Ne t’inquiète pas, je saurai me ralentir tout seul comme un grand ! Car, vois-tu, bien que je dispose d’un anneau d’invisibilité qui me permet d’échapper aux ennemis, je le retirerai de manière totalement aléatoire dans les moments les plus dangereux, comme ça je serai sûr de me faire capturer et de ralentir ma progression avec mes camarades nains ! ha ! ha !
– Oh mais pas besoin de ça camarade Hobbit ! Moi le nain, je peux t’assurer que dès qu’un roi elfe me proposera de l’aide, je lui cracherai à la gueule afin qu’on finisse tous en taule et qu’on perde encore davantage de temps à se lamenter en cellule sur notre sort pendant vingt bonnes minutes ! »


Je ne rigole pas : revoyez le film, c’est exactement ce qu'il se passe.
Et je ne parle pour l’occasion que du premier tiers du film !


Alors certains me diront qu’ils s’en moqueront royalement et qu’ils se gaveront de ce merveilleux univers fantastique.
Soit, mais ça fait un peu la cinquième fois qu’on nous le sert cet univers fantastique, et il ne s’y passe foutrement rien quand même !
Et puis bon, OK Tolkien est peut-être à l’origine de tout cela, mais ses histoires d’elfes et d’orques, ça fait un peu trente ans qu’on s’en bouffe dans tous les films, jeux et BD de Fantasy, donc niveau originalité, on repassera.


Et si au moins, ce film avait su se faire numériquement beau…
Mais non. Même ça ils l’ont loupé…


Donc non, il n’y a pas à dire, mais à mes yeux, ce film c’est vraiment une « Désolation »…

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le 2 oct. 2017

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