Jackson Five
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Pour la critique bien mise en forme de la saga complète, allez faire un tour par ici.
Le deuxième film de la série Le Hobbit est une charnière, par définition mais aussi par choix. Il permet la continuité des idées évoquées dans le premier film, et il y parvient même très bien puisque les personnages sont enfin attachants, et que le courage instillé progressivement en eux se révèle avec fluidité. Il installe Richard Armitage en digne successeur de Viggo Mortensen dans le rôle du second couteau, pour ne pas dire qu’il est meilleur encore.
Les combats s’équilibrent. Tout s’équilibre. À tel point et tellement bien qu’on a l’impression que tout est art dans cette série ; les prises de vue sont de la photographie, les combats sont de la danse, les dialogues de la littérature. Peu de blockbusters peuvent se targuer de mériter cette remarque.
Le deuxième opus de la saga ne permet plus seulement au paysage d’être l’acteur silencieux (quoique Stephen Hunter, dans le rôle du nain Bombur, est bien positionné aussi puisqu’il a une seule ligne pour trois films) mais aussi aux constructions humaines, en témoigne Esgaroth qui est d’une étonnante vivacité médiévale. Malheureusement, cela a pour corollaire l’absence de conviction politique dans les nations imaginées par Tolkien ; la puissance des cités et l’importance de la diplomatie sont résumées à leur design ou à leur conseiller perfide qui est loin de déborder de classe (en ça, la première trilogie est imbattable). Outre ledit conseiller perfide, la cocasserie est mieux placée dans l’aventure de Bilbon. La scène des tonneaux, en plus d’être super bien réglée, est amusante, et avec justesse.
La deuxième moitié du film flirte avec les erreurs du premier, mais pas dans les mêmes largeurs. Le scénario pâtit légèrement d’une surutilisation du concept d’ « aide de dernière minute » mais forme d’autre part un antagoniste intéressant entre Thorin et Bard ; intéressant parce qu’il ne fait pas partie d’une logique de « camps » – aucun d’eux n’est « mauvais » – et place le spectateur dans un embarras rafraîchissant. Les gouvernements sont assez mal mis en images, mais cela n’empêche pas l’œuvre de prendre sa véritable identité cinématographique et de s’insérer définitivement dans la lignée de la première série.
On finit sur la nostalgie de ces jours où l’anneau n’était pas dangereux, et un Smaug qui est à la hauteur des espoirs les plus fous du fan le plus imaginatif. Par contre, fallait-il vraiment que les héros jouent à chat avec lui pendant une demi-heure (temps réel) pour s’en sortir à la fin ? On va mettre ça sur le compte de l’audace générale de la fin, brutale, que vient améliorer l’interprétation par Ed Sheeran de la chanson thématique.
Créée
le 28 mai 2018
Critique lue 133 fois
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