Certains disent que c'est la passion qui nous anime, d'autres qu'elle nous éloigne de la réalité. Moi je dis que y a des gens en ce monde qui savent très bien faire les deux. Du genre Tolkien, conteur génial de récits géniaux, et puis du genre Peter Jackson, grand manitou du film d’aventure et seigneur incontesté de l'héroïc-fantasy ! Une fois de plus, c'est une réussite. Epique, épique, et colegram...

Poursuivant ainsi sa quête du Hobbit, le réalisateur nous prouve une fois de plus que la qualité de l'ouvrage est bien affaire de travail et de pertinence avec la Désolation de Smaug, suite ingénue d'Un Voyage Inattendu, au cours duquel les nains d'Erebor sont plus que jamais déterminés à reprendre leur trésor des mains du légendaire Smaug le dragon...

Un voyage dévoilant plus encore l'intériorité de nos héros, que cela soit l'ambition non dissimulée de Thorin, les déboires familiaux/sentimentaux de Legolas, ou par-là même les effets pervers d'un anneau de plus en plus nocif pour Bilbon, tandis que Gandalf part de son côté traquer l'apparition d'une nouvelle menace...

Des elfes, des nains, des orques et des humains : encore du beau monde au programme de ce second volet pour battre le rythme parfait de ces deux heures quarante d'aventure en pleine Terre du Milieu, avec de l’action toujours très propre au menu. Pas de grandes batailles comme dans le Seigneur des Anneaux mais là encore des affrontements toujours plus savoureux entre les différents protagonistes. Je vous renvoie notamment à la scène des tonneaux, très sympa. L’apothéose reste encore cette séquence finale avec Smaug le Dragon : un duel saisissant à la David contre Goliath avec un Smaug immensément terrifiant grâce à la voix du génial Benedict Cumberbatch entre autres.

Le Hobbit, c’est aussi un caviar du 7ème art en matière d’esthétisme et cela vaut en premier lieu grâce à un univers qui fourmille de détails. Une attention toute particulière est prêtée aux décors, et ce pour chaque lieu mythique imaginé par Tolkien : Du Val d’Anduin en passant par la mystique Forêt Noire et la cité des elfes sylvestres de Thranduil jusqu’aux montagnes d’Erebor, c’est une fois de plus un fabuleux road-trip à travers la Terre du Milieu. Grâce à une photographie ultra-soignée, on a droit à une toile de maître à chaque séquence. Dès lors très facile pour nous de deviner le travail de titan de toute une équipe, mené de main de maître par Peter Jackson,

Petit bémol à émettre : Jackson ayant tourné en HFR 3D (48 images par seconde au lieu de 24 images par seconde), toutes les salles ne sont pas équipées pour recevoir le film comme il se doit (la mienne par exemple). Du coup cela donne une 3D trop réaliste, presque too much et des raccords saccadés du fait d’un relief trop peu équilibré. C’est quelque chose qui dérange un peu le regard par moments, mais passé une demi-heure de film on s’y accommode très vite tant le spectacle est à couper le souffle. A noter qu’il est une fois encore porté par une bande-son magistrale, dont le générique de fin, sublimé par Ed Sheeran avec "I see fire".

Le Hobbit, deuxième du nom, c'est une suite à la hauteur du mythe de Tolkien. Et que cela soit ses personnages ou son réalisateur, de toute façon, on s'accordera toujours sur le même principe : c'est quand les petits héros emploient les grands moyens que naissent les plus immenses aventures. Et qu'on se le dise : Peter Jackson est vraiment le plus petit des héros...
Maître-Kangourou
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes L'invitation au voyage, A voir en 2013 !, Caméos des réalisateurs dans leurs films, Vus en 2013 et Les meilleurs films de 2013

Créée

le 16 déc. 2013

Modifiée

le 16 déc. 2013

Critique lue 321 fois

4 j'aime

Critique lue 321 fois

4

D'autres avis sur Le Hobbit : La Désolation de Smaug

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
VGM
7

La désolation du fanboy

Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson est et restera une de mes plus grandes expériences ciné ever. C'est la trilogie que je revois minimum une fois par an depuis 2003, date de sortie du dernier...

Par

le 13 déc. 2013

115 j'aime

53

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
Hypérion
5

Le Hobbit : Les deux désastres

En fait je le sentais venir. Ce moment où le charme allait être rompu. Inconsciemment, je repoussais le jour où j'allais me rendre dans une salle de cinéma pour voir cette suite dont les affiches de...

le 27 janv. 2014

97 j'aime

14

Du même critique

Zygomatiques
Maître-Kangourou
10

Que le rire demeure !

C'est cruel, mais le rire n'existe pas. Tout du moins dans ce 1984 dystopique, où la joie est bannie du quotidien des hommes. C'est d'ailleurs très intéressant de voir ce que serait le monde sans...

le 21 févr. 2013

14 j'aime

Le Terminal
Maître-Kangourou
8

Inconnu à cette adresse

Tom Hanks se complaît-il dans les personnages voués à la solitude ? En tous les cas, l'exercice lui réussit à merveille. C'est aussi la preuve formelle d'un grand talent d'acteur, qui sans forcément...

le 18 avr. 2013

13 j'aime

OutRun
Maître-Kangourou
8

Patrouille Nocturne (suite)

Kavinsky, c'est avant tout le charme électrisant des eighties, à l'image du très magnétique Protovision, une tuerie. La patrouille continue avec Rampage, se trempant dans le film d'angoisse à la Wes...

le 8 mars 2013

12 j'aime

2