De (petits) spoilers peuvent suivre.

Ce deuxième épisode du Hobbit se place dans la lignée du précédent. Mêmes avantages, mêmes défauts.

Les défauts d'abord : Comme dans le premier épisode, ça déborde de numérique. En plus, avec la 3D et le HFR, ça devient tellement lisse que j'en viens quasiment à regretter la bonne vieille pellicule abimée du seigneur des anneaux. Le film fait plus dans le conte que le seigneur des anneaux (et est donc moins épique), mais ce que je lui reproche en second, c'est plus l’exagération dans cette branche par certains moments qui donnent des résultats assez moyens. Un bon exemple sont ces araignées géantes, qui font peur, jusqu'à ce qu'elles se mettent à parler avec une voix débile (mais pourquoi elles devraient avoir une voix débile ?). De même, le film donne parfois un peu trop dans le fan-service. La présence du personnage de Legolas était plutôt une bonne idée, mais il est un peu surutilisé. En plus, dans ce nouvel épisode, il est réellement surpuissant (on en vient à se demander si une guerre aurait vraiment des conséquences graves si tous les elfes sont aussi bon). Au niveau de la mise en scène, il y a quelques tics de mouvement de caméra qui m'ont un peu énervé. Ah oui, il y a aussi un passage Gandalf-Sauron où Jackson a juste pété un câble, c'est n'importe quoi!

Comme, lecteur que tu es, tu commences à penser que le film est mauvais, je m'attaque aux points positifs aussi, mais ils sont plus évidents. Déjà, ce deuxième épisode confirme en partie que Jackson a bien joué son coup en faisant trois films (même si je me demande encore comment ils vont exactement meubler le troisième). Ce deuxième épisode était surement celui qu'on pouvait redouter le plus car narrant le milieu de l'histoire (le milieu étant en général moins passionnant qu'un début ou une fin). Mais le pari est réussi. Malgré la longue durée du film, encore une fois, je ne me suis pas ennuyé une seconde. Le rythme est largement au rendez vous, on ne perd pas trop de temps en dialogues inutiles et les scènes d'action sont souvent longues (au bon sens du terme) (la scène des tonneaux surpassant surement la scène finale avec le dragon) et entrainantes. J'ai parlé du numérique comme étant un défaut en début de critique, je précise quand même que cela ne s'applique pas pour le dragon dont la modélisation a dépassé mes espérances.
Je termine sur ce qui est finalement le point clef du film (et des autres de cette série). C'est que ces films, on les aime surtout car on est toujours content de retrouver l'incroyable univers de Tolkien pour une histoire inédite.


Un très bon film de noël !

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le 11 déc. 2013

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yhi

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