Cambri-Hobbit, où es-tu ?

Les nains, accompagnés de leur cambri-hobbit poursuivent leur quête semée d'embûches.

A part ça, que dire ? Le regard bovin de Legolas est marquant.

Cette désolation, sans être un désastre, peine à convaincre. A pécher par excès, elle en devient superficielle.

Les décors toujours plus retouchés perdent leur âme. A une exception, utiliser les églises en bois debout norvégiennes notamment celle de Lom (que j'ai eu la chance de visiter) pour recréer la maison du maitre, lieu de pouvoir de LacVille, située en contrebas de l'antre de Smaug, s'avère un choix judicieux tant ces monuments font la part belle aux dragons sensés protéger des esprits malins. Belle ironie.

Les personnages sonnent creux, sacrifiés pour une action brouillonne et illisible. Les bastons n'ont rien d'épique pour la plupart et certaines sont ennuyeuses de trop durer.
Les nains, déjà pas convaincants dans le premier opus, le sont ici encore moins. Pire, ils deviennent désagréables.
Il est bien dommage que Bilbon soit relégué au rang d'accessoire, alors que c'est la seule touche de fraicheur de la saga. Ces rares moments de présence sont un pur régal. Sa rencontre avec le dragon est le meilleur moment du film.

L'humour s'efface dans cette suite plus grave où l'on assiste aux prémisses de la guerre. La mise en place des rouages du retour de Sauron dessine l'inéluctabilité de l'affrontement, cela aurait pu être plus prenant à suivre, si cela n'avait pas été délayé dans de multiples petites histoires autour de l'histoire. Le personnage de Tauriel est tout simplement inutile.

Le Hobbit, le premier comme ce second volet manquent de magie fédératrice. On regarde de loin sans s'attacher à l'ensemble juste à quelques bribes. Dommage.