Une très belle performance d’acteur. Un Forest Whitaker grandiose !

Le réalisateur Lee Daniels porte un regard intelligent pour un film politique. Le fait de suivre et dévoiler les différentes investitures américaines par des personnes « invisibles » comme il aime les décrire est malin et intelligent. Le plus important ici est d’exposer non pas la vie d’un personnage mais de ce qu’il s’est passé au travers de l’histoire pendant son existence. Au final Cecil Gaines, « Le Majordome » n’est qu’un pilier secondaire de la réelle histoire que l’on veut raconter. Malgré un angle de vue extrêmement bien abordé le film reste flou dans les différents évènements qu’a composé la ségrégation Américaine. Ces événements sont seulement survolés sans être souligné ce qui est bien dommage puisqu’on reste sur notre fin. Le fait de mêler plusieurs faits marquants de l’histoire américaine à l’histoire d’une personne qui n’a pas de lien direct, porte à confusion certaines parties du film. Or, ce qu’il faut pourtant retenir, c’est qu’il provoque une société américaine juge de toute l’humanité mais porteuse d’un lourd tribu même encore jusqu'à récemment. La discrimination raciale et la lutte des noires pour une société égalitaire ne s’est pas fait du jour au lendemain comme nous prouve maladroitement Lee Daniels. Un film rempli de valeurs et de mémoire qui fait qu’on l’apprécie même avec ces quelques erreurs.