Le Manteau
6.6
Le Manteau

Film de Alberto Lattuada (1952)

Le Manteau, une histoire de Gogol transposée en Italie avec moult idée, mais pas pour un développement des plus exaltants. Mettant en scène un personnage bouffonesque dans une administration communale kafkaïenne et bornée, le film est incapable de faire éclore un humour qui ne soit brouillasseux, ou des réflexions qui soient libres de s'envoler en-dehors des cages du contexte. Le personnage principal est un dindon de la farce qui devrait faire ressentir frustration et pitié, mais il n'inspire en fait qu'ennui. On ne retrouve pas l'Italie cinématographique dans ces rues qu'on croirait celles de Londres, et ce village aussi noir et répugnant que s'il était né de Mocky.


On veut que Le Manteau y soit un personnage, mais son engeance n'est que puérilité, que ce soit dans son symbolisme financier (il représente quinze ans d'économie !), ou dans l'obsession qu'il incite, ou encore les conséquences de sa sous-estimation par les protagonistes. On sent le propos qui a voulu être traduit, mais les déclinaisons russes se sont pour cette fois révélées absconses.


Quantième Art

EowynCwper
3
Écrit par

Créée

le 15 oct. 2018

Critique lue 169 fois

Eowyn Cwper

Écrit par

Critique lue 169 fois

D'autres avis sur Le Manteau

Le Manteau
Cinephile-doux
7

Grotesque et sarcastique

Transposée dans l'Italie de l'après-guerre, l'oeuvre de Gogol est respectée, si ce n'est à la lettre, du moins dans l'esprit. Grotesque, sarcastique, parfois chaplinesque, c'est un des meilleurs...

le 27 sept. 2019

2

Le Manteau
Zarbondu74
5

Critique de Le Manteau par Zarbondu74

Film italien qui ma assez déçu avec une 1er partir avec peu intérêt, je me suis même assez ennui, on retentera des bons points dans cette 1er partie notamment, la BO de Felice Lattuada très agréable,...

le 29 nov. 2013

Le Manteau
Maqroll
9

Critique de Le Manteau par Maqroll

Classique du néo-réalisme italien aux tonalités poétiques et même fantastiques dans son final, Le Manteau est la transposition de la célèbre nouvelle de Gogol dans l’Italie de l’après-guerre. Film...

le 14 juil. 2013

Du même critique

Ne coupez pas !
EowynCwper
10

Du pur génie, un cours de cinéma drôle et magnifique

Quand on m’a contacté pour me proposer de voir le film en avant-première, je suis parti avec de gros préjugés : je ne suis pas un grand fan du cinéma japonais, et encore moins de films d’horreur. En...

le 25 oct. 2018

8 j'aime

La Forêt sombre
EowynCwper
3

Critique de La Forêt sombre par Eowyn Cwper

(Pour un maximum d'éléments de contexte, voyez ma critique du premier tome.) Liu Cixin signe une ouverture qui a du mal à renouer avec son style, ce qui est le premier signe avant-coureur d'une...

le 16 juil. 2018

8 j'aime

1

Mélancolie ouvrière
EowynCwper
3

Le non-échec quand il est marqué du sceau de la télé

Si vous entendez dire qu'il y a Cluzet dans ce téléfilm, c'est vrai, mais attention, fiez-vous plutôt à l'affiche car son rôle n'est pas grand. L'œuvre est aussi modeste que son sujet ; Ledoyen porte...

le 25 août 2018

7 j'aime

3