J'aime contempler mon Top 10 films,
J'aime me remémorer de la justesse du sentiment que m'a procuré l’œuvre,
J'aime la nostalgie.
J'aime la nostalgie de ma propre existence mais j'aime aussi la nostalgie des souvenirs que je n'ai jamais vraiment connu, je n'ai jamais pris mon sac me disant que j'irai en Alaska et que là bas je me trouverai comme Christopher McCandless mais pourtant une partie de mon cerveau s'en souvient, et s'en émeut, confondant sa réalité vécu et sa réalité fantasmé.


Parce qu'après tout, tous ces films dans mon top 10 ne sont que des fantasmes de réalités que j'aurai aimé expérimenté, des aperçus de la vie ou le SI aurait pu tout changer.
Je rêve peut être trop, peut être que la réalité transcrite dans The Tree Of Life n'existe pas, ce n'est peut être qu'une rêverie léchée par des images embellit par l'interprétation de l'esprit, peut être..
Pourtant j'envie la légèreté qu'y règne dans les plans de ce film, la poésie qui s'y dégage, je n'envie jamais vraiment les protagonistes des films, j'aime ma vie et je ne voudrai pour rien l'échanger, mais ce que j'aimerai toucher du bout de mes doigts c'est l’atmosphère de ces films, j'aimerai que ma vie soit plus authentique et spirituel comme dans Tree Of Life, j'aimerai tomber amoureux et passer par les mêmes réflexions et contemplations que le personnage de Spike Jonze, peut importe que ce soit un robot ou Scarlett Johansson (bon ok ça importe quand même).
J'aimerai vivre l'intensité de l'aventure amoureuse d'Adèle, j'aimerai renoncer à mon confort et vivre ce qui reste de mon adolescence pleinement que ce soit en abandonnant tout et en partant en road trip, où en décidant désormais de m'en battre les couilles de tout (excusez moi l'expression) et vivre une vie de vagabondage heureuse au État Unis avec une bande de pote tel que dans Kids.


J'aimerai réussir à percevoir la poésie et la douceur qu'il y a dans chaque action du quotidien et me laisser porter par ce sentiment de satisfaction acquis depuis ma naissance, tel que dans Elephant.
J'aurai aimé vivre une vie un peu moins facile quitte à y souffrir plus, faire de ma vie, une aventure journalière porté par l'arrogance de mon âge tel que dans Mommy.


Toutes ces rêveries ne s'incorpore que rarement dans la réalité de notre société. Cette réflexion est peut être lâche et minimise l'importance de mes actions, mais pourtant je fantasme la jeunesse du Monde de Charlie, là ou on dédit aux sentiments la pièce central de nos existences, là ou il y a une mise à nu de la personnalité des protagonistes, un abandon complet face aux flots d'expériences que contient la vie.


On revient souvent autours de la même idée au final, sacrifier la superficialité pour pouvoir vivre l'authenticité, mais pourtant on a pas l'impression que dans l'univers de ses films les protagonistes aient ce poids de superficialité à se défèrent, pourquoi est ce si naturel pour eux ? Cette part de réalité manquante est la clef du charme de ces films, évidemment, pourtant quand les réalisateurs essayent de s'attaquer à la complétude de cette réalité, le résultat peut aussi faire rêver avec à la clef plus de possibilité pour la petite personne qui regarde l’œuvre, c'est le cas de Boyhood, magnifique retranscription du voyage émotionnel de l'homme dans sa vie, sans artifice, rien n'est embellit, si ce n'est que la poésie de la réalité est captée et partagée.


Remplacer tous ces films que j'ai décris par les noms de vos films préférés, et je pense que nous nous rejoindrons sur beaucoup de choses, ll y aura toujours une différence de ressentie selon nos expériences personnels, mais je pense qu'on tend tous plus ou moins vers le même but.


Rassurez vous, je ne finirai pas par une conclusion sous forme de branlette intellectuelle ou spirituelle, je finirai juste par A Ghost Story dernier film à avoir rejoint mon panthéon cinématographique, ce film qui arrive à parler de tout ce qui incorpore la vie d'un humain au sein de notre réalité sans pour autant en parler directement.
Là pour le coup, je n'envie pas l'ambiance de ce film, mais le sort de la condition humaine montrée dedans transpire de réalisme et de beauté tragique.


Je me suis levé ce matin avec le désir de vouloir écrire, j'ai commencé avec l'idée de rendre hommage à un film de mon top 10 en particulier, mais pour finir j'ai voulu chercher le lien qui unit ses films, ce que je cherche dans le cinéma ( et pourquoi pas carrément dans la vie ?) et ce qui l'unit et le différencie de la réalité.
Dit comme ça, ça fait très prétentieux, mais bref, assez parlé, j'espère que la démarche vous aura plu!


" [...] And there are people who forget what it's like to be 16 when they turn 17. I know these will all be stories someday. And our pictures will become old photographs. We'll all become somebody's mom or dad. But right now these moments are not stories. This is happening. I am here and I am looking at her. And she is so beautiful. I can see it. This one moment when you know you're not a sad story. You are alive, and you stand up and see the lights on the buildings and everything that makes you wonder. And you're listening to that song and that drive with the people you love most in this world. And in this moment I swear, we are infinite. " Charlie.

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le 9 avr. 2018

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GoldenBoy

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