A la fin il n'en restait plus que trois.

Un afro-américain se retrouve coincé dans une mine, suite à un effondrement, durant plusieurs jours. Cet éboulement lui sauva la vie, car sans qu'il le sache, la troisième guerre mondiale éclate au dessus de sa tête. Un nuage d'isotope radioactif à dévasté l'ensemble de la planète, ne laissant qu'une petite poignée de survivant.

A l'instar de, "28 jours plus tard" et "Je suis une Légende", "Le Monde, La Chair et Le Diable" est réellement avant-gardiste. Ce film date de 1959! Nous avons des plans entier de New York vide, sans un bruit, ou chaque son résonne à l'infini. Epoustouflant.

Outre le thème de la solitude, celui du racisme, de l'amour, de l'exclusion et de la tolérance sont abordés dans ce huis-clos immense.

Ralph se refuse de tomber amoureux d'une femme blanche, car toute la discrimination endurée avant n'aura eu de sens. S'il y a des survivants, la barrière raciale doit perdurer. Il ne veut pas abandonner les règles et les coutumes qu'on lui a fait subir durant toute sa vie. Il en perdrait ses repères. Il aurait souffert pour rien, et se sentirai coupable d'être satisfait que la population mondiale soit morte pour que le racisme est enfin disparu.

Tout comme le titre l'indique, le film bascule peu à peu de l'immensité du monde vide, vers le rapprochement de deux êtres, puis à la tension que produit ridiculement la rivalité de deux hommes pour une femme, dans une situation aussi grotesque. Ils ne sont plus que trois, c'est encore trop nombreux.

Ce film trop peu connu, est la pierre angulaire du genre survival-horror, sauf que pour le coup, l'horreur, c'est nous.

"The Beginning"
Hey_Blondin
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 3 déc. 2011

Critique lue 1.5K fois

28 j'aime

3 commentaires

Hey_Blondin

Écrit par

Critique lue 1.5K fois

28
3

D'autres avis sur Le Monde, la Chair et le Diable

Le Monde, la Chair et le Diable
Hey_Blondin
9

"Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres."

A la fin il n'en restait plus que trois. Un afro-américain se retrouve coincé dans une mine, suite à un effondrement, durant plusieurs jours. Cet éboulement lui sauva la vie, car sans qu'il le sache,...

le 3 déc. 2011

28 j'aime

3

Le Monde, la Chair et le Diable
Electron
8

Nation shall not lift up sword against nation

Ce film sorti en 1959 et peu diffusé montre que le genre post-apocalyptique ne date pas d’hier. Tourné en noir et blanc par un réalisateur méconnu et avec des acteurs dans l’ombre des vedettes de...

le 14 déc. 2013

27 j'aime

6

Le Monde, la Chair et le Diable
Gand-Alf
5

Last man on earth ?

J'ai souvent fantasmé être le dernier homme sur terre (du moins dans les environs, faut pas déconner), imaginant ce que je pourrais bien faire de mon cul, les razzias que je pourrais effectuer à la...

le 29 sept. 2013

15 j'aime

1

Du même critique

Jumanji
Hey_Blondin
7

"Welcome to the jungle, we've got fun and games!"

Qui avait remarqué que le chasseur n'est autre que le père d'Alan Parrish? Que doit-on en déduire... Alan est un enfant qui se fait maltraiter par ses camarades. Ses parents ne l'écoutent pas et...

le 14 mai 2011

52 j'aime

10

Les Sentiers de la gloire
Hey_Blondin
9

" Because you're mine, I walk the line "

Kubrick nous plonge en 1916, dans les tranchées françaises. Filmé à coup de travelling arrières, avants et latéraux, nous sommes encerclés par les tirs de mitraillettes, les barbelés, et la boue...

le 5 nov. 2011

39 j'aime

Le Monde, la Chair et le Diable
Hey_Blondin
9

"Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres."

A la fin il n'en restait plus que trois. Un afro-américain se retrouve coincé dans une mine, suite à un effondrement, durant plusieurs jours. Cet éboulement lui sauva la vie, car sans qu'il le sache,...

le 3 déc. 2011

28 j'aime

3