Le Nom de la rose est un thriller médiéval franco-italo-ouest-allemand réalisé par Jean-Jacques Annaud, coécrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard, d’après le roman homonyme d'Umberto Eco (paru en 1980... traduit en français en 1982 par Jean-Noël Schifano) qui met en scéne en l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, l’enquête de Guillaume de Baskerville (joué par un excellent Sean Connery) un moine Franciscain et de son jeune novice Adso de Melk (joué par Christian Slater) sur des moines sont retrouvés morts dans des circonstances suspectes.... avant l'arrivée de l'inquisiteur Bernardo Gui (joué par l'excellent F. Murray Abraham)... qui va reprendre a sa façon l'affaire... Superbe évocation d'un roman qualifié comme un policier médiéval qui a reçu le prix Médicis étranger en 1982... servi par un casting de tronche Européen et Américaine ou on trouve les acteurs... l'Autrichien Helmut Qualtinger (dans son dernier role... il est décédé le 29 septembre 1986) qui joue Remigio de Voragine... les Russes Elya Baskin qui joue Severin de Sant'Emmerano et Feodor Chaliapin Jr. qui joue Jorge de Burgos... le Français Michael Lonsdale qui joue l'abbé de l'abbaye et l'écrivain journaliste Lucien Bodard qui joue le cardinal Bertrand du Pogetto... les Allemands Volker Prechtel qui joue Malachie de Hildesheim et Vernon Dobtcheff qui joue Hughes de Newcastle... les Américains William Hickey qui joue Ubertin de Casale et Ron Perlman qui joue Salvatore (la victime idéale de l'inquisition)... les Italiens Leopoldo Trieste qui joue Michel de Césène et la très jolie Valentina Vargas qui joue la fille... dans une production Européenne (le film est produit par l'allemand Bernd Eichinger (Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... d'Uli Edel et L'Histoire sans fin de Wolfgang Petersen), l'italien Franco Cristaldi (L'Affaire Mattei de Francesco Rosi, Amarcord de Federico Fellini, Le Christ s'est arrêté à Eboli de Francesco Rosi) et le Franco-Russe Alexandre Mnouchkine...) sur un très beau décor gothique créé par Dante Ferretti (Et vogue le navire... (E la nave va) de Federico Fellini) qui a reconstruit l'abbaye austère dans les Abruzzes, non loin de Rome... une superbe photographie de Tonino Delli Colli (Il était une fois dans l'Ouest et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone) et une très belle musique de James Horner (Wolfen de Michael Wadleigh et Gorky Park de Michael Apted... parmi ses meilleures)... Le cinéaste Jean-Jacques Annaud signe une œuvre palimpseste qui ne prétend pas à une exacte fidélité mais qu'il est une œuvre dont il partage le même support ou si le fil rouge de l'histoire reste le même, de nombreux éléments importants du roman ont été écartés et font la place à des scènes plus spectaculaires qui ne figurent pas dans le roman... ou comme dans le beau roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, le monde médiéval est illustré avec le difforme (bossu joué par l'excellent Ron Perlman), la jeune fille érotique (Valentina Vargas), la religiosité, les paysans primaires et ici les copistes pour un livre païen.... Enfin bref, Jean-Jacques signe l'un de ses meilleurs film... et l'un des plus beau de l'année 1987.