Au premier abord le titre et le pitch de ce Nom des gens me laissaient à penser qu'il s'agissait encore d'une énième jérémiade mondaine sans art ni talent, mais fort heureusement, Michel Leclerc a su aller au-delà de ça.
Alors après oui, malgré tout c'est sûr : c'est ouvertement gaucho-bobo ; oui ça frôle souvent la caricature démonstrative ; et oui ça manque quelques fois de subtilités.
...En l'occurrence, afficher en permanence des Sara Forestier à poil et des Lionel Jospin, ça fait clairement soft porn de soc'dem un peu gratuit. ;-)
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Néanmoins, tous ces partis pris qui pourront en irriter certains n'empêcheront pas d'autres d'apprécier la sincérité d'un geste qui s'assume et qui sait parfois toucher à certaines choses de plutôt justes.
Moi par exemple j'ai bien aimé cette volonté régulière d'effeuiller les gens pour que progressivement on puisse voir comment leurs histoires personnelles les a forgés. Pour le coup ça permet - malgré la démonstration un brin appuyée donc - de bons moments où les personnages prennent soudainement corps et où le temps et l'identité gagnent en parallèle en épaisseur.
Un petit film tout ce qu'il y a de plus honorable donc, et ce n'est pas si mal.