Le Nouveau Monde par Dirtyfrank
Le mot casse-couilles aurait-il été inventé pour ce film ? ou même pour Terrence Malick tout court ? non seulement il ne se passe rien, mais en plus ce rien n'est même pas bien filmé. Les voix s'entremêlent sans qu'on voie ceux à qui elles appartiennent (trop poétique !), et pendant ce temps les plans de nature se suivent et se ressemblent, pour notre plus grand désespoir. D'un autre côté, c'est peut-être le seul truc à retenir du film, ces moments où l'eau, la terre, et le vent s'unissent pour nous parler (nous dire quoi ? on ne sait pas), c'est si poétique. Les hommes, eux, on s'en cogne. Pocahontas nous émeut à peu près autant qu'un roumain et sa pétition à signer pendant qu'il nous fait les poches. Quant aux bellâtres, ils nous épuisent par leur hollywooditude aberrante. En effet, au milieu de crasseux, de pouilleux, de loqueteux en guenilles et aux cheveux gras, voici Michael Bale et Colin Farrell, aussi beaux qu'une pub l'Oréal. Ok, Colin a les cheveux longs et sales, mais une telle virilité sommeille en lui ! un seul mot ? beeeeeeeeeeeeeeeerk. Pitié. Le pire, je crois, c'est le montage, qui donne cette impression aiguë que Malick a filmé quelque deux mille heures de rush au débotté, puis donné tout ça à son monteur, qui a mélangé les images sans trop se préoccuper de leur donner un sens, une orientation, un projet. C'est le bordel, en résumé.