Quand mes parents étaient jeunes...
...Ils ont dû faire les mêmes trucs que dans le "péril jeune".
Film choral, comme le seront plus tard "l'auberge espagnole" et "les poupées russes", le péril jeune brosse le portrait de la génération qui a passé son bac en 1975. Les débuts de la crise pétrolière, mai 68 encore bien présent dans les esprits, pas de sida et pas de chômage, et des jeunes qui ne savent pas quoi foutre de leur avenir, comme aujourd'hui !
Les personnages des parents de Romain dans "l'auberge espagnole" sont d'ailleurs typiquement ceux du péril jeune, 30 ans plus tard...
Les ficelles scénaristiques sont un peu grosses, mais l'intrigue est secondaire. Ce qui importe, c'est de montrer un état d'esprit : la découverte de l'autonomie, du militantisme, de la sexualité, l'obligation de faire des choix (ou choisir de ne pas en faire)...
À oublier, le prologue et l'épilogue, situés dix ans plus tard et complètement ratés : les personnages sont en imper pour bien montrer qu'ils ont vieillis et se retrouvent à cause de l'overdose de celui qui était le plus "rebelle". Cliché et ridicule.
Sans ça, d'excellentes répliques et des clins d'œils savoureux à l'époque.