"Force de frappe ! Esprit d'équipe !"

« Le plus beau des combats » fait partie de ces nombreux films qui traitent, par le biais du sport, de l’intégration raciale durant la ségrégation aux États-Unis.
Basée sur une histoire vraie « le plus beau des combats » est une histoire au scénario simple et parfois quelque peu cliché, c’est ce qui rend le film de Boaz Yakin puissant et touchant à la fois.

L’histoire se déroule au lycée T.C Williams d’Alexandria en Virginie, les étudiants noirs sont intégrés au lycée qui était auparavant exclusivement réservé aux blancs.
L’entraineur blanc de l’équipe de football américain, depuis de nombreuses années, Bill Yoast est rétrogradé de son poste et le nouvel entraineur noir de l’équipe, Herman Boone, le supervise.
Le film est basé sur les valeurs que l’entraineur et l’entraineur adjoint inculquent à leurs joueurs : l’acceptation de l’autre.

Les relations entre les personnages montrent que l’inconnu peut faire peur, qu’il peut empêcher des liens sociaux de se créer. Cependant, lorsque les individus ont envies et qu’ils prennent le temps de découvrir l’autre, des liens d’amitié peuvent naître et la couleur de peau n’est plus que secondaire.
La scène du film durant le camp d’entrainement qu’ils effectuent à Getis Burg au début de la saison en championnat, tient une place importante dans le film. Durant ce camp, le coach Boone, force les joueurs de l’équipe à prendre du temps pour connaître tous leurs coéquipiers et ce peu importe leurs couleurs. Chacun se sent forcé de le faire, les joueurs sont réticents, désagréables au début. Puis progressivement certains se rendent compte qu’ils partagent des goûts musicaux ou connaissent les mêmes soucis familiaux et les liens commencent à évoluer. A partir de là, les joueurs apprennent à se connaître et la différence de couleur ne compte plus. Durant ces deux semaines d’entrainement une équipe unie de football américain se forme, les joueurs créent des liens d’amitié les uns avec les autres : c’est le début des Titans.

L’émotion, comme l’humour sont réunis. Un film sur la tolérance, l’amitié, l’amour d’une passion commune qui fait disparaître la peur de l’inconnu, rassemble et amène le respect entre les personnes. L’esprit d’équipe entre les joueurs et leurs coachs « déteint » sur les conflits raciaux qui subsistent dans leur lycée et dans leur ville. Grâce aux victoires successives de l’équipe de football américain, l’intégration des noirs dans la ville se fait plus facilement.
Nous espérons qu’à la fin, les Titans ont réellement battu le racisme et toute la haine ou méchanceté qu’il peut engendrer.

La B.O joue un grand rôle dans le film, elle arrive à chaque fois au bon moment, elle nous met dans le contexte des années 1970, et intensifie chaque scène.
Les jeux des acteurs apportent beaucoup d’authenticité aux rôles. On s’intéresse à connaitre chaque personnage avec leurs histoires, et on finit par s’y attacher. Denzel Washington et Will Patton font une remarquable performance, cependant les deux leaders de l’équipe Julius Campbell et Gerry Bertier joué par Wood Harris et Ryan Hurst ont un lien d’amitié fort, et forment un duo encore plus remarquable et touchant.

Ce qui compte, ce n'est pas la couleur mais la qualité de l'âme