Second film en date des studios Dreamworks, « Le Prince d’Égypte » a très vite démontré qu’à défaut d’être parfois trop ambitieux, le plus important reste d’être honnête dans ses intentions. Sous la direction de trois réalisateurs encore assez inconnus à l’époque (Brenda Chapman, Simon Wells et Steve Hickner), ce film d’animation raconte avec une grande justesse les enjeux de l’Égypte moderne d’hier à travers les yeux d’un prince fondamentalement juste. Alors que l’histoire de Moïse fait avancer la narration avec efficacité (son récit étant bien calibré), les revendications de l’un - entrainant des conséquences inattendues - font le malheur des autres. Les dessins appuient l’importance de l’histoire, et les dialogues ne sont pas choisis par hasard. Il en résulte une production intéressante sous tous les points de vues, et peut importe l’âge du spectateur, l’histoire peut s’apprendre de différentes manières. C’est bien là l’idée d’un cinéma contemporain, d’ailleurs.