Le Royaume de Ga'Hoole - La légende des gardiens par Xianlo
Un plantage assez monumental, et mésestimé dans son ampleur par la critique parfois si assassine.
Visuellement, quasiment rien à redire. L'équipe de Happy Feet est à bloc dans tous les secteurs, l'animation à la fois dynamique et veloutée, les textures détaillées, la lumière très "final fantasiesque". Sur ce secteur, je reprocherais juste un effet trop carte postale sur les décors, qui du coup peinent à vraiment exister, à nous immerger dans une topographie pourtant dépaysante (pareil que dans King Kong, ou justement ce qu'à su éviter Cameron dans Avatar).
Sur le reste c'est la cata. On ne saura jamais à quel point snyder à eu les coudées franches sur le projet,mais pour commencer, l'histoire est nulle dans le sens le plus brut du terme.
La BA donnait l'impression d'un film un poil épique, mais les évènements et les personnages sont tellement survolés (hahaha) que toute ampleur dramatique disparaît de l'écran.
Ca commence déjà très mal avec une scène d'introduction qui caractérise les deux frères sans aucune élégance, forcant le trait d'entrée de jeu, et nous permettant pas de douter une seconde de ce que l'on va voir dans la prochaine heure et demie. Aucun effort de psychologie de personnage (le traitement du frère ennemi et de ses parents est proche du vide abyssal, et ce n'est qu'un exemple: adieu l'empathie envers les persos), un héros à la voix larmoyante insupportable, des tentatives d'humour proche du niveau zero, un long voyage initiatique qui se transforme en petite randonnée pistée, des évènements tous plus débiles les uns que les autres et toujours traités à mille à l'heure,...
Je n'ai jamais été surpris dans le déroulement ou les dialogues, si ce n'est pour constater l'ampleur du désastre narratif. Snyder peine toujours à créer des personnages et surtout à la faire dialoguer convenablement mais là c'est le fond.
Manque aussi de cohérence musicale, avec une bo symphonique assez passe partout, puis tout à coup une musique pop amerlock insupportable sur un séquence montage, pour finalement sortir un dead can dance de nulle part, affreusement remonté et déjà utilisé dans The Mist.
On peut saluer l'intention de départ, mais je n'ai tellement pas pris de plaisir que je suis forcé de le descendre.