Delon en large : la voie du tueur silencieux
*Note de la régie consciente des critiques de Cmd*
Suite à une erreur récente, Cmd a vu Ghost Dog alors qu'il avait déjà vu le samouraï, depuis il désire faire la critique de l'original et brûle d'incendier la frankensteinisation/vampirisation/hommage. Nous avons tenté de toute nos force de séparer les deux envies, ainsi cette critique tentera d'être objective et de se focaliser uniquement sur Le Samouraï de Melville.
*La régie consciente des critiques de Cmd vous remercie de votre attention*
Le Samourai est un bijou, non pas car il serait scintillant et fait uniquement pour le plaisir des yeux, mais plutôt car il y a derrière le travail, parfois un peu mis de coté, d'un maître orfèvre. Melville a en effet sous des dehors banals réussi l'exploit d'insuffler une force muette qui vous maintient les yeux écarquillés.
Ainsi les plans sont travaillés, le rythme lent mais plein d'ampleur, un Delon tout simplement magique dont la prestance est remarquable. Ce tueur aux gestes calmes, à la grâce féline et à la détermination hors-époque/hors-cadre qui lui confère une aura de mystère, se promène dans un Paris qu'on reconnait toujours, inlassablement attiré et fascinant deux femmes, deux facettes ...
Nourissant ses canaries et soufflant sa fumée tel un nuage opiacé rêveur et fantasmé dans sa chambre, l'homme est efficace, pris cependant dans l'engrenage stupide des réflexions déplacées d'un commanditaire un peu trop scrupuleux qui regrettera surement d'avoir réveillé celui que seule la fin arrête, celle qu'il aura choisi, près d'un verre et d'une note de musique, pour une dernière révérence, une dernière danse sous des yeux de biche agrandies par l'inattendue vide qui est autant celui du choix que de la vie ...
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