Une bonne comédie qui ne cherche pas seulement à faire rire par tous les moyens, même les plus désolant, ça reste assez rare. Le Skylab est une comédie plus subtile, certes avec des personnages archétypés, mais sans gag gratuit ou tiré par les cheveux, ni interprète qui surjoue avec des grimaces grotesques. Pourtant on rigole bien, sans se tordre de rire, mais c'est une comédie honnête.
Les scénario est assez faible, réunion de famille classique avec le tonton raciste, l'intello gauchiste qui regarde le cinéma de minuit, l'ado branleur devant l'éternel, et j'en passe et des meilleurs (ou pas). Le tout servi par un casting solide, mais sans strass ni paillette. Le très bon Eric Elmosnino toujours tout en retenu mais très convaincant. Vincent Lacoste fait du Vincent Lacoste mais ça marche. Et une pléthore d'acteur que personnellement j'aime beaucoup : Bernadette Lafont, Noémie Lvovsky, Denis Ménochet…
On se demande si Julie Delpy n'a pas essayé de faire le remake des Petits Mouchoirs sorti l'année précédente. Soupçon balayé quand on se rend compte que cette histoire sent le vécu à plein nez. Julie Delpy centre l'histoire sur le personnage d'Albertine, 11 ans, soit son âge au moment où se situe l'action. Elle interprète donc ici le rôle de sa propre mère, qui mieux qu'elle pouvait le faire. En général j'ai beaucoup de mal avec ce genre de film très personnel parce qu'on a du mal on a rentrer dans l'histoire, ce n'est pas le cas ici. Le film est assez prenant du fait de sa sincérité, et chacun y trouvera son alter égo dans cette mosaïque de personnages hétéroclites. De quoi passé un moment agréable enfermé dans la maison familiale bretonne par un après-midi pluvieux.