Le Sortilège du scorpion de jade par Chep-mirandol

Woody Allen... pour moi, les quelques films que j'ai vu de lui sont plutôt sympathiques, sans grande prétention, gentillets mais pas tellement plus... D'ailleurs, à bien y regarder, j'ai noté à chaque fois 6/10. ( je n'ai pas non plus regardé les prétendus chefs d'oeuvre de sa filmographie).                                                             Celui-ci ne dérogera donc pas à la règle. On a une intrigue de base plutôt intéressante ( des cambriolages sous hypnose), et j'ai à chaque fois bien aimé quand le père Woody intègre un petit côté fantastique à ses films ( cf la rose pourpre du caire, minuit à paris, ou même son vélo-helicoptère dans Comédie érotique d'une nuit d'été). Ce n'est pourtant pas le genre qu'on attend chez Allen, d'ailleurs il reste très mineur dans les films précedemment nommés, mais ça donne toujours un aspect rafraichissant et inattendu à ces films-là.                          Ensuite, une des grosses qualités du film, ce sont les dialogues, ciselés par un orfèvre, très cyniques, très offensifs. Cela donne lieu à des petits échanges savoureux entre C.W. et mlle Fitzgerald, avec leur lot de bons mots, de méchanceté gratuite et d'insultes à demi dissimulées. Les acteurs s'en sortent d'ailleurs très bien, Helen Hunt ( que je n'aime pas spècialement, elle restera pour moi la nunuche dans Seul au monde qui court après Tom Hanks sous la pluie) s'en sort très bien, Charlize Theron, que je n'avais pas reconnu, n'apporte pas grand chose à part sa plastique de rêve, et Woody Allen bien sûr, n'offre pas beaucoup de variantes à son jeu et est assez agaçant par moments, comme d'habitude. Mais dans le dernier plan du film par exemple, j'adore son jeu d'acteur de cinéma muet, et sa gestuelle qui va avec.                     Tout ça est très bien, seulement j'ai trouvé le film très long bien qu'il ne fasse qu'une heure quarante... Les situations sont assez répétitives, certains passages semblent tourner en rond, les nouvelles péripéties que l'on sent arriver n'arrivent que bien plus tard, ce qui donne finalement un aspect convenu à ce film, par moments. Le problème est là: je suis toujours resté entre deux eaux, et on sent visiblement qu'il manque quelque chose pour avoir là un très bon film. Aussi, j'ai longtemps hésité entre le 5 et le 6 sur 10, je vais donc laisser le 6, surtout grâce à la première partie, d'un meilleur niveau. Mais je n'ai toujours pas trouvé le Woody Allen ultime.         ( à suivre...)