Ou .... Attendez qu'est ce que je viens de voir là ?

Très intrigué par le diptyque sur l'amour "Fuis moi, je te suis / Suis moi, je te fuis" prévu pour l'année prochaine et également réalisé par Kôji Fukada, "Le soupir des vagues" m'intriguait donc, et Dieu que c'est peu engageant pour la suite. C'est très peu compliqué d'expliquer mon ressenti, je ne comprends tout simplement pas l'engouement autour du film


Dans l'ensemble, on se retrouve face à une œuvre que n'aurait pas renié Shyamalan, une histoire de famille, de deuil et de réalités sociales et sentimentales, troublée par l'apparition d'un élément qui pourrait se révéler être plus proche du mystique que du terre-à-terre.


Tout partait donc très bien, l'ambiance apaisante et l'acting mettent en confiance, notamment le jeu solaire de Dean Fujioka, mais très rapidement ça va se compliquer.


Au bout du compte et sans spoiler, on se retrouve face à un récit qui part dans tous les sens, reprends telle ou telle intrigue quand ça lui chante et délaisse la progression dramatique notamment autour du mystère pour soit parler de la fracture sociale au sein de l'environnement où on se trouve, soit pour nous parler de gens amoureux, mais qui n'arrivent pas à le dire.


Rien de grave là-dedans, sauf que le mystère ne semble avoir aucune importance, et ne servir que quand ça arrange le récit. Le comble étant le dernier quart d'heure qui traite la moralité du mystère de manière extrêmement douteuse et très floue, nous laissant un peu la bouche bée devant ce qu'on vient de voir, et pas vraiment dans le bon sens du terme


Quelque chose ne marche pas dans "Le soupir des vagues", que ce soit la dramaturgie où le mystère, l'un entache sur l'autre sans que je n'arrive bien à déterminer le vrai coupable, à moins qu'ils ne soient complémentaires.


"Le soupir des vagues" est malheureusement une œuvre que j'ai voulu aimer, mais au-delà des belles images et des dilemmes des personnages qui sont compréhensibles, car universels, rien ne marche vraiment, et le tout s'avère très décevant. Seule la partie amoureuse de l'histoire est vraiment touchante et est maîtrisée, peut être le seul point optimiste pour les deux prochains films de son réalisateur.

Kiberen
4
Écrit par

Créée

le 25 août 2021

Critique lue 425 fois

Kiberen

Écrit par

Critique lue 425 fois

D'autres avis sur Le Soupir des vagues

Le Soupir des vagues
EmptyName
3

Marée Basse

Vu dans le cadre du Festival Hanabi, L'Homme qui venait de la mer s'avère être un premier contact avec le cinéma de Koji Fukada. Et il y a un mot clé que vous devrez retenir en regardant ce film,...

le 14 juin 2019

9 j'aime

1

Le Soupir des vagues
ocean_jogging
6

Sachiko sur le rivage

C’est un jour de statu quo naturel où le ciel semble aussi paisible que la mer, jetant son bleu dans les reflets de l’eau. Un état naturel apaisé, sans altération ni remous. Nous sommes à Aceh, en...

le 21 oct. 2020

7 j'aime

3

Le Soupir des vagues
JoggingCapybara
6

L’homme qui a vu l’inondation

À l’instar d’« Hospitalité », n’arrivant en hexagone qu’aujourd’hui après sa sortie nippone il y a dix ans, « Le Soupir des vagues » n’est pas né de la dernière pluie. Sorti au Japon en 2019, ce...

le 20 mai 2021

5 j'aime

Du même critique

Illusions perdues
Kiberen
9

Ou sublimer la mort de l'art

Comment l'ambition et la corruption peut tuer notre art intérieur, comment notre ego peut nous élever vers la destruction, comment nos illusions se révèlent perdues, cela fait des années que Xavier...

le 20 oct. 2021

7 j'aime

2

Free Guy
Kiberen
1

Ou comment joliment enrober une insulte envers son public

Je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce qu'on trouve à ce film qui veut être absolument cool et qui avait la meilleure team de marketing à ses côtés pour savoir qu'est ce qui sera validé comme...

le 25 août 2021

5 j'aime

3

Eiffel
Kiberen
4

Ou un symbole ancré dans du vide

Martin Bourboulon est à l'heure actuelle un des réalisateurs français sur lequel tous les yeux vont être braqués : dans le futur, il nous proposera un diptyque français à la taille colossale avec...

le 18 oct. 2021

4 j'aime