Le Temps des aveux par Robimo21
Le temps des adieux est d'une grande intensité en livrant ce récit poignant avec beaucoup de justesse et un souci de réalisme. En effet, pour plus de proximité avec les protagonistes et ainsi toucher plus facilement et fortement les spectateurs, seulement deux caméras ont été utilisées sur le tournage.
La première partie du film montre sa détention. Le récit se met en place très rapidement en mettant en scène sa capture dès les premières minutes. Le spectateur fait connaissance avec François et son bourreau au fur et à mesure que leur relation évolue. Progressivement, un climat de confiance s'installe entre eux et cet " espion " devient une sorte de confident, d'ami, et non plus ce traître que tout le monde croit. François le sait, et dès le début, il comprend qu'il va devoir convaincre Douch de son innocence. Certes, on peut reprocher au film de ne pas avoir approfondi la détention suffisamment mais cela reste très bien mis en scène avec l'insistance sur les conditions de vie, l'endoctrinement des jeunes qui ne se reconnaissent plus ou encore la solitude et les jours qui passent et se ressemblent avec son lot d'exécution. La multiplication des gros plans et des plans fixes sur les personnages permettent de rendre plus dramatique le récit qui se focalise pour l'essentiel sur leur ressenti et leur perception des choses.
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