Le Territoire des loups par Pierrick Boully
À voir à la rigueur
Un groupe d'ouvriers est envoyé en Alaska pour la construction d'un oléoduc. Leur avion s'écrase durant le trajet. Les rescapés doivent alors survivre dans ce milieu hostile occupé par les loups…
Le réalisateur de L'Agence tous risques est de retour ! Après nous avoir montré un film de pur bourrinage, le voilà dans un film plus sombre et pausé, trop lent. Il me tient tout d’abord de dire que, si vous voulez absolument voir le film, il FAUT le regarder en vf : la voix française de Liam Neeson a était remplacée par un enrhumé parlant comme Sylvester Stalone.
Le Territoire des loups n’est qu’une suite d’incohérences et d’aberrations. Ce film est en crescendo : il s’empire au fur et à mesure que le temps défile. J’avoue ne pas être un connaisseur en loup, et contrairement à pas mal de critiques adressés au film il semble bien que le loup peut attaquer l’homme (et les plus faibles en premier). Ce que je sais en revanche, c’est que le loup ne fait pas 1m50 et ne rugit pas comme un lion.
Les effets, dont l’équipe technique voue la réussite, sont totalement ratés : ils se voient de début à la fin. La pire scène du film doit être un passage où un homme saute 200m à partir d’une falaise pour atterrir dans un arbre gigantesque et faire une corde de pull pour faire passer tous ses copains. Je sais bien que les films ne sont pas la réalité, mais quand même… Nous avons aussi droit à des flocons, rajoutés en post-production, faisant plus penser à des fées tirées du Labyrinthe de Pan, le fait même que nous reconnaissions des effets montre à quel point ils sont mal fait.
Les acteurs passent inaperçus à côté d’un Liam Neeson qui joue un rôle sans réelle ambition, mais assez connu pour faire passer tous les autres pour des inconnus.
Quand à l’histoire, elle n’est qu’une succession d’un schéma très communément utilisés par les américains : discours philosophique, action, mort, du début à la fin. Dans une nouvelle (Le Territoire des loups est adapté d’une nouvelle de Ian Mackenzie Jeffers), ce peut-être intéressant. Dans un film c’est surtout décevant. Notons quelques pauses dans le récit où la femme du héros lui parle : au début ces moments passent plutôt bien, avec un jeu sur le son, mais au fur et à mesure devient répétitif et ennuyeux.
Le Territoire des loups est un des films à n’aller voir sans réfléchir, et même sans regarder. Une scène retiendra notre attention, celle du crash, soit 2 minutes sur 1h57.
Pierrick Boully