Il s'agit d'un film en noir et blanc se déroulant en 1947 à la prison de la santé à Paris. Le scénario s'inspire d'une histoire vraie vécue par le scénariste José Giovanni. Gaspard est accusé de tentative d’assassinat sur sa femme. Enfermé à la santé on le change de cellule. Il se retrouve avec 4 codétenus qui voudraient s'évader. Gaspard s'associe au projet et toute l'équipe se met au travail. Ils creusent un trou afin de rejoindre les égouts et pouvoir s'évader. Le film est un huis clos dans la cellule bien sur mais aussi dans les souterrains situés sous la prison puis dans les égouts ou les fuyards doivent creuser un tunnel de quelques mètres pour contourner un bouchon en béton. Les décors sont très limités mais remarquablement bien utilisés. La mise en scène est austère mais très efficace. Les éclairages sont excellents, notamment dans les souterrains. Le rythme du film est assez lent, traduisant la progression des prisonniers dans leur entreprise. Tout cela donne beaucoup de réalisme au film. Les relations entre les codétenus et celles qu'ils entretiennent avec l'administration pénitentiaire sont très bien décrites. C'est un aspect très intéressant du film. Les valeurs mises en jeu sont très fortes : la confiance, la solidarité entre les prisonniers et des relations respectueuses avec les gardiens. L'univers impitoyable de la prison est parfaitement retranscrit, jamais de façon manichéenne ou simpliste. L'interprétation est un point déterminant. Les acteurs sont soit non professionnels, soit débutants. C'est l'un des tout premiers rôle de Michel Constantin qui comme les autres acteurs réalise une formidable performance, simple, authentique, intense. Cela contribue énormément à la force du film. Hormis durant les génériques il n'y a pas de musique. Par contre les bruits sont très présents : des bruits de pas, des bruits d'outils qui creusent ...
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le 23 déc. 2014

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