Et voilà comment un journal censé être fréquentable vous fait perdre quasiment deux heures de votre vie (petite indice : il commence par « télé » et se termine par « rama »). C'est simple : je n'ai pas vraiment mémoire d'un film aussi inintéressant que « Le Vélo de Ghislain Lambert ». Alors que le dopage dans le cyclisme laissait entrevoir un certain cynisme et quelques vérités cinglantes sur ce milieu (que personnellement je déteste) voilà que Philippe Harel (pas connu pour ses talents de technicien) nous offre un film d'une indescriptible platitude (il faut voir les scènes de courses pour le croire!), sans la moindre tension dramatique ni le moindre rebondissement digne de ce nom.
Juste le récit d'un pauvre type sans grand intérêt, auquel on essaye de donner une certaine consistance, mais je m'en foutais tellement que je ne saurais dire si c'est réussi. Franchement, c'était bien la peine d'engager Benoît Poelvoorde, José Garcia voire Daniel Ceccaldi pour nous proposer un truc aussi fade, paresseux et ne traitant qu'à 20% son sujet principal ! Alors je ne dis pas qu'à de rares moments, la situation un peu surréaliste de notre héros (notamment sur la fin) nous laisse totalement indifférent, mais cela reste plus qu'insuffisant pour rendre cette triste comédie dramatique digne d'intérêt, si ce n'est qu'elle est symptomatique du mal qui ronge régulièrement le cinéma français. Ennuyeux et sans aucune saveur.