« Le crime était presque parfait » développe un thème cher à Hitchcock, le fantasme de la recherche d’un meurtre non élucidable permettant à son coupable de jouir orgueilleusement de son triomphe en toute impunité.
Cette thématique est déjà abordée dans « La corde » est toutefois ici moins retorse à mes yeux et le principal intérêt du film réside pour moi dans la lutte à distance entre des brillants esprits, celui de Tony d’un coté puis celui de Hubbard et d’Halliday de l’autre.
Grace Kelly est évidemment fantastique dans ce rôle.
Sa beauté me semble quasi irréelle, inhumaine voir insupportable.
Mais malgré son adultère, elle ne revêt pas l’aspect pervers, étrange ou diabolique d'heroines hitchcockiennes, le véritable « héros » du film étant pour moi Ray Milland, qui combine le machiavélisme avec la décontraction, l’assurance et la classe naturelle il est vrai parfois irritante d’un Cary Grant de second plan.
Dépouillé d’une aura psychotique ou horrifique, « Le crime était presque parfait » n’est pas pour moi le meilleur Hitchcock mais il n’en demeure pas moins un excellent divertissement pour qui est un adepte des jeux de l’esprit.
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