Cela peut marcher...sur le papier

1 scénario élaboré + 1 mise en scène efficace = 1 huit-clos presque parfait.
La longue scène du début pourra pourtant en rebuter plus d'un. Tony Wendice explique son plan méticuleux à son complice (qui ne le sait pas encore) pour assassiner sa femme et ainsi prendre possession de sa fortune. Soit on trouvera que c'est lent, soit on sera happé par l'ingéniosité du plan mis en place et on voudra en apprendre tous les rouages. Ce fut le second cas pour ma part.

Réalisé quasiment dans l'appartement du fameux crime, Hitchock tente et parvient à recréer l'atmosphère de la pièce de théâtre dont est issu son long-métrage. Pour éviter de lasser son spectateur, il pose sa caméra un près partout dans l'espace confiné et nous livre quelque scène magistral. Comme ce plan en plongée lorsque les deux complices répètent leur forfait et qui donne l'impression au spectateur d'être placé à un balcon de théâtre.

Malheureusement il y a souvent un grain de sable pour gâcher la partie, en l’occurrence ici une grosse paire de ciseaux. Malgré son plan tombé à l'eau, Tony Wendice ne se laisse pas abattre et échafaude un nouveau stratagème à la va-vite pour faire accuser sa femme. A ce sujet, Grace Kelly est elle parfaite en femme confuse accusée à tort. Mais le film tient surtout grâce à l'interprétation de Ray Milland, impeccable en tacticien du crime.

Dommage toutefois, la traduction française du titre qui en dit beaucoup trop sur le dénouement du film.