Bzzz repetita

Après une Mouche noire fort réussie, cette suite ne fait pas dans l'originalité en convoquant le fils du savant fou du premier opus pour prendre la relève. Autre déception, la couleur flamboyante si caractéristique de cette époque, laisse place à un noir & blanc correct, mais plus convenu. Enfin, le grand Vincent Price ne sert à rien d'autre qu'à résumer les événements de l'épisode précédent et à apparaître de temps à autre.

Pourtant, à tout prendre, Le retour de la mouche reste un bon divertissement bien balancé qui, s'il risque à tout moment de tomber dans le grotesque, se rattrape toutefois aux branches de son prédécesseur pour rester sur le fil : l'ingéniosité de l'idée de la téléportation, la répugnante apparence du savant, tout cela reste. Un peu réchauffé, mais c'est comme pour le couscous : ça n'en est pas forcément moins bon.

Dommage pour le happy-end forcé qui contraste avec le ton pessimiste de La Mouche noire. On retiendra tout de même la fusion homme-cochon d'Inde, grand moment de perplexité pour le spectateur.