J'ai un peu honte du titre, mais à film idiot, titre idiot.
Je n'avais pourtant pas vraiment d'attentes, sinon de me dire qu'au pire, il y aurait toujours les scènes d'actions pour faire passer le temps. J'avais oublié qu'il était possible de faire des films de superhéros ennuyeux. Même les 4 fantastiques, où, quand même, les possibilités de bastons rigolotes sont riches.
En fait, je ne sais même pas par où commencer. Qu'est-ce-qui rendait le film si ennuyeux ? Était-ce parce qu'il s'est déroulé une heure avant que les héros n'acquièrent leur pouvoir ? Et que pendant cette heure, je me suis déjà ennuyée ? Était-ce parce qu'après cette interminable et plate introduction, le rythme était à la fois chaotique et prévisible à l'extrême ? Ou parce que, j'ai beau chercher une scène qui n'était pas si mauvaise, je n'en trouve pas ?
Résumons (et spolions, mais franchement, le film était si lent et prévisible que j'aurais pu écrire les dialogues à l'avance pendant la séance) :
- Le héros, petit, construit un téléporteur dans son garage, au mépris d'une famille un peu stupide qui ne comprend pas les subtilités de la chose (les imbéciles!) et de son professeur scénaristiquement borné.
- Il devient heureusement pote avec un gamin dont la famille dirige une décharge. Le pauvre se fait du coup traîner jusqu'au bac dans les foires scientifiques lycéennes et on se demande bien quel plaisir il y trouve, à se faire exploiter par son pote.
- Ils se font repérer à ladite fête de la science lycéenne par le grand patron d'un machin avec des orphelins surdoués avec beaucoup de sousous. Et puis ah bon vous avez découvert une autre dimension vous aussi? Génial ! On vous paie vos études. Enfin, seulement le geek à lunettes, l'autre on le renvoie chez lui.
- Ahaaaa ça commence.... ah bah en fait non. ça se contente de dragouiller la blonde dans la bibliothèque où on se demande bien sur quoi ils travaillent; ça introduit le VILAAIIIIN où qu'il est pas beau et sociopathe (il vit dans un hangar presque sans lumière faut dire, ça grille le cerveau); ça introduit aussi la future Torche, de manière peu subtile et aussi peu fascinante (un rebelle de la vie qui en fait est pas trop trop rebelle hein); et ça déroule une histoire à laquelle on peine à s'intéresser sur un téléporteur.
- Téléporteur que personne ne surveille, et du coup, une fois qu'on y a envoyé un pauvre singe en images de synthèse et qu'on n'a rien vérifié du tout, les 4 scientifiques (sans la dame, parce qu'elle, elle bosse - mais on sait pas trop sur quoi) embarquent dedans et la lancent avec ... une télécommande?
- Evidemment, ça merde (je vous épargne la description des héros prompts à se jeter dans un liquide vert fluo qui semble vivant dans une dimension inconnue hahaha), des techniciens jettent des seaux de cailloux en polystyrène et du faux feux sur les héros et paf ! Tout le monde est de retour et le film peut ENFIN commencer.
- Ah oui mais non. J'avais même oublié de dire, tellement tout le monde s'en fiche dans le film, que le vilain Victor van Doom (qui a récupéré son nom dans une pochette surprise) est laissé pour mort dans l'autre dimension.
- Mais finalement, rien n'est vraiment traumatisant pour nos héros. Se retrouver en zone 51, étudiés, avec des pouvoirs qu'ils ne comprennent pas; le fait que l'un d'entre eux se barre sans demander son reste; le fait qu'ils soient exploités par l'armée; tout ceci se résout asseeeeez facilement par les pouvoirs guérisseurs de l'ellipse.
- Et puis on retrouve le héros par la magie de la détection des schémas (= l'héroïne qui regarde 6 écrans en même temps et tape son clavier de manière peu naturelle) et finalement on lui en veut pas trop, hein. Et tous ensemble, on va retourner sur la planète pour trouver une solution (comme si ça n'allait pas emmener davantage d'emmerdes en fait).
- Oh noooon le méchant est toujours là bas, et malgré le fait qu'il ait mis son capuchon de méchant trouvé sans doute dans une décharge dimensionnelle, on n'a pas capté qu'il était méchant et on le ramène sur terre !
à partir de là je n'ai même plus envie de raconter tellement je suis effondrée par la qualité du scénario. J'expédierai la bataille finale en disant que le méchant, qui semble pouvoir griller les cerveaux des gens d'un simple haussement de sourcils, reste poli avec les héros et se contente de les balader à droite à gauche. Quant aux héros, une fois qu'ils ont bien galéré à tous attaquer un par un (et à échouer EVIDEMMENT, ils n'avaient pas écouté la sagesse du vieux mentor black qui est mort parce que c'est son destin de vieux mentor black), ils s'y mettent tous ensemble, aidés par le pouvoir de la bande originale triomphante et le méchant se fait écraser en deux secondes. Comme quoi, notez bien, les enfants : l'union fait la force, mais ça fait surtout un bon gros navet.