Il semble être de bon ton de descendre en flammes le dernier film de super héros de l’été, les 4 Fantastiques. Après les deux échecs de 2005 et 2008, le reboot de la 20th Century Fox était attendu et crains par les fans des FF (Fantastic Four).
Le résultat est malheureusement mitigé.
Lorsque 4 jeunes gens se téléportent dans un monde parallèle, un accident leurs octrois des super-pouvoirs qu’ils devront utiliser afin de sauver la terre d’une destruction certaine.
Petite précision préliminaire. Afin de ne pas perdre les droits sur cette équipe de super-héros, la Fox devait faire un film au plus vite. Cet impératif peut expliquer les défauts majeurs du film. Cependant, tout n’est pas à jeter. Certains éléments sont excellents et, bien dirigés, peuvent s’avérer prometteurs.
L’un des échecs majeur du film est le rendu du méchant de l’histoire, le docteur Von Doom, Fatalis en VF. Personnage génial et mégalo dans les comics, monarque absolu d’un pays imaginaire de l’Europe de l’Est qu’il dirige d’une main de fer, il est réduit à un adolescent révolté, hacker à ses heures perdu qui préfère tout détruire plutôt que de laisser ses découvertes aux puissants forcément corrompus.
Mais le pire est son apparence post-transformation qui est loin d’être une réussite. Encore une fois, certains éléments sont bons, mais mal exploités. Ses yeux s’emplissant d’un vert radioactif lors de l’utilisation de ses pouvoirs est une bonne trouvaille. Le rendu général de son visage est malheureusement trop statique pour valoriser cet élément.
L’une des autres imperfections que je relève est l’omniprésence du pont quantique, appareil ayant transmis leurs pouvoirs aux quatre fantastiques. Il est au centre de l’histoire quand les relations entre les héros sont sous-exploitées. Ainsi, les relations entre Reed Richards et les autres devraient être plus compliqués mais se résolvent en un clin d’œil dès que Fatalis fait son apparition.
Michael B. Jordan en Torche humaine est décevant. Il apparait moins flamboyant qu’on ne l’imagine d’une tête brulée. Selon l’interprétation traditionnelle, les FF représentent les 4 éléments. Et la Torche manque de feu dans son rôle.
Reed Richards, incarné par Miles Teller est lui aussi mitigé. Certains passages sont plutôt positifs et d’autres frôle la catastrophe.
En revanche, certains points positifs se doivent d’être soulignés.
Je commencerais par Kate Mara (Zoey Barnes dans House of Cards), loin d’être invisible dans son rôle de Susan Storm. Elle éclipse sans aucune hésitation Jessica Alba (détentrice du rôle en 2005 et 2008) en jouant naturellement la brillante scientifique, réservée mais vitale pour l’aboutissement des projets. C’est elle qui va sauver la mise lorsque les autres héros seront dans l’embarras, prenant un rôle de leader que Reed Richards n’endosse pas.
Viens ensuite le cas de Jamie Bell dans le rôle de la Chose. Jouant à la perfection l’homme de pierre confronté à sa monstruosité, tiraillé entre profonde amitié et violente colère envers Reed Richards, responsable de son état, il est indubitablement l’un des meilleurs éléments de ce reboot.
J’ajouterais enfin l’univers plus sombre et réaliste choisis pour décor. On est dans la veine d’un Dark Knight ou d’un Man of Steel. Personnellement, j’apprécie ce choix artistique qui le rapproche du dernier X-Men. Ce qui n’est pas une surprise quand on sait que Bryan Singer a annoncé un crossover entre les mutants et les 4 fantastiques.
Au final, un film qui a un excellent potentiel mais qui est mal exploité, tout en surpassant sans difficultés les précédentes adaptations.
Critique à retrouver sur lestoilesdelendil.wordpress.com