Les amants passagers ou les plus courtes sont les meilleures !
Bah alors Pedro ? On s’ennuie ? Non mais soyons sérieux, qu’est-ce que c’est que ce massacre ?
« Les amants passagers » ne démarre pas trop mal, avec quelques personnages bien à la Almodovar. Mais bien vite on comprend que Pedro a écrit des blagues (la plupart plutôt salaces et lourdes) mises bout à bout. Il n’y a aucune histoire, peut-être une esquisse à un moment, mais l’histoire du portable qui tombe dans le panier de vélo de l’ex de machintruc c’est absolument improbable et surtout ça tombe rapidement à l’eau.
Bon d’accord, l’intérêt du film ne réside pas dans la narration mais dans la métaphore de la crise, de la situation de l’Espagne (l’avion qui n’arrive pas à atterrir c’est l’Espagne qui ne sort pas de sa situation chaotique). Même si j’adore Almodovar, là il faut admettre qu’il ne s’est franchement pas creusé la tête pour pondre un truc pareil.
Le pire je crois, c’est la lourdeur, j’ai eu l’impression de passé une heure et demi a écouté un pervers sortir des blagues nullissimes et provocantes. J’ai ri au moment du concert des stewards, même s’ils sont caricaturés puissance 20 000, ils sont drôles A CE MOMENT du film, leur côté « blague salace » ça va 5 MINUTES, on l’aura compris, ils vivent des déceptions amoureuses et aiment s’envoyer en l’air (pardonnez-moi cette vulgarité, néanmoins : joli jeu de mot n’est-ce pas ?).
Chacun l’aura compris, ce film porterait très bien le titre suivant "Les plus courtes sont les meilleures"...