L'intrigue de ce deuxième opus des Animaux fantastiques fait directement suite aux événements décrits dans le premier film : le sorcier criminel Grindelwald (Johnny Depp), comme il l'avait promis, réussi à s'évader de manière spectaculaire et s'emploie à rallier ses troupes pour créer un monde où les sorciers prennent le pouvoir. On assiste donc à la montée latente d'un extrémisme combattu par les protagonistes de la saga, Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) en tête, trouvant le soutien de poids en la personne du professeur de l'école de Poudlard, Albus Dumbledore (rajeuni sous les traits de Jude Law). Sur le fond donc, on retrouve une intrigue et une thématique déjà bien abordées dans la saga originale Harry Potter (montée des extrêmes, avènement des populismes et du racisme). Ce qui peut être réjouissant dans un film populaire destiné à un jeune public mais qui manque de profondeur, notamment face à d'autres sagas (Harry Potter en tête). La faute à un scénario qui aurait gagné à être simplifié : la trame est basique, mais les sous-intrigues nombreuses et qui paradoxalement ne prennent même pas le temps d'installer les personnages secondaires (également légion).
Le personnage central de Grindelwald aurait également gagné à être plus exploité : au final, le personnage incarne l'archétype du grand méchant sans véritablement avoir décrit sa motivation et sa pensée. Et l'interprétation très légère de Johnny Depp ne joue pas en sa faveur. Le reste du casting est plus efficace, notamment la venue rafraîchissante de Jude Law et sa vision réussie d'un Dumbledore jeune.
Surtout, le film Les Crimes de Grindelwald souffre d'une mise en scène peu inspirée de David Yates, qui se repose un peu trop sur les effets numériques omniprésents, et d'un scénario qui cherche trop à introduire le combat final entre le bien et le mal... Présent sans nul doute dans une nouvelle suite. C'est un peu court.