Les puristes sont des cons

Ben voilà.
Encore une fois, une adaptation cinématographique de bande-dessinée déchire les foules.
Mais bon.

Les puristes m'énervent. Ce sont des radicaux, des extrémistes. Souples comme des parpaings.

Hier, j'ai vu Tinitn. J'ai vraiment vu Tintin. Et pas cette espèce de héros insipide et désincarné qu'à crée Hergé (auquel d'ailleurs il fût obligé d'accoler une multitude de personnage hauts en couleur, histoire que sa BD continue d'exister).
Certes, le personnage n'est pas bien épais. Mais au moins, il ressemble un peu à un humain. Parfois, il est limite arrogant. Vous rendez-vous compte ? Tintin arrogant ? Est-ce un blasphème ?
Spielberg à ramené Tintin à la vie. Et le défi était de taille.

Alors oui, c'est un film d'action, avec un peu trop d'action. C'est un film qui ne s'embarrasse pas de trop de dialogues, comme l'a parfois fait Hergé. Mais surtout, c'est une grande aventure. En regardant ce film , j'ai ressenti les mêmes émois que lorsque j'ai vu mes premiers Indiana Jones. Aventure, action, humour. Beaucoup d'humour. Et la certitude qu'il n'arrivera rien de bien grave à nos héros, ce qui permet de jouir paisiblement du spectacle, sans tension.

L'univers crée par Hergé est bien présent. Authentique, sans faille. L'ambiance est différente. Passé au convertisseur d'Hollywood, elle fait de ce film une oeuvre à part entière, qui peut exister sans la BD,
Si Spielberg avait voulu coller parfaitement aux Tintin original, nul doute qu'il aurait réalisé un film aussi décevant qu'un "Astérix et Obélix contre César".

Une fois que l'on a compris qu'une BD ne peut pas être véritablement portée à l'écran et respectant tout ce qui fait son identité, on se détend, et on peut apprécier sans gène les adaptations qui font vivre les héros de papier à la façon des héros de la toile.