Tout d'abord, petit retour sur le titre du film : "The Most Dangerous Game". Le game peut signifier "jeu" mais aussi "gibier" et on comprend bien ce double sens à un moment du film, quand Zaroff parle à Rainsford de ce nouvel animal dangereux qu'il chasse désormais et qu'il appelle justement the most dangerous game.
"Luckily, I'm a hunter" aurait alors pu lui répondre Rainsford, mais il l'avait déjà dit au tout début du film. Et, en effet, c'est bien un chasseur mais pas pour très longtemps. Il va vite se rendre compte que le chasseur peut, comme le Docteur lui posait la question avant le naufrage, devenir le chassé et là, les sentiments ne sont plus les mêmes.
Filmé dans les décors de King Kong, couplé à un château/forteresse tout droit sorti des Carpathes, c'est un film qui peut toujours se voir de nos jours puisque son intrigue, ses décors et mêmes ses angles de caméra parfois audacieux (le petit travelling/zoom sur le visage du Comte) et son méchant très... méchant, en font un film plaisant à suivre.
D'ailleurs, je vais faire une mention spéciale au Comte Zaroff (Leslie Banks) qui a bien l'étoffe du méchant psychopathe, russe ayant fui la Révolution et étant sans doute apparenté à Vlad l'Empaleur, au moins du côté "caractère". Fay Wray quant à elle joue la jolie crieuse, Eve Trowbridge, que le héros devra sauver et elle le fait bien.
Souvent copié (il faudra d'ailleurs que je vois la version "film érotique français" pour le fun, La Comtesse Perverse de Jesse Franco), souvent repris, Les Chasses du comte Zaroff aura été une première pierre au film dit de "traque".
Un film qui appartient à l'Histoire du Cinéma !