Ça faisait longtemps qu'un dessin animé ne m'avait autant déçu ! Le décor du film est un mélange savonneux d'Avatar et de Némo qui à force de vouloir nous en mettre plein les yeux finit par être plus flou qu'autre chose, on en vient à oublier que nous avons devant les yeux des hommes des cavernes. "Les Croods" est l'exemple de film qui invente personnages avant d'écrire l'intrigue. Le résultat en est mauvais. Ici, seuls deux protagonistes sont réellement développés : le père et la fille. Certes les conflits autour de leurs relations sont intéressants mais le reste de la famille y compris la mère qui aurait pu avoir un rôle important dans la vie de sa fille sont complètement mis de côté alors que le film s'appelle quand même "Les Croods". De ce fait, le reste du film continue de tourner autour du père et de la fille afin d'arranger leur relation, et ce n'est pas gagné d'avance ! On a une fille qui a envie de liberté (joli thème sur les jeunes d'aujourd'hui qui rêveraient de "se débarrasser" de leurs parents présent pendant tout le film) alors que son père ne jure que par la protection de sa famille des nombreux dangers environnants. Ce père de famille est totalement obstiné et ça en devient cartoonesque lorsque l'histoire se met en route, on voit les personnages en danger sans avoir peur pour eux, pendant une grosse partie du film. La musique omniprésente qui fait affreusement penser à des jeux Nintendo ou à de vieux dessins-animés comme "Tom et Jerry" renforce cette impression de cartoons sans intérêt, l'ambiance en devient déprimante. Ce personnage parano prête à sourire, on utilise beaucoup le comique de répétition. Quelqu'un d'autre intervient alors, un jeune garçon se débrouillant tout seul dans la nature dont la jeune fille tombe très vite amoureux. On se demandera d'ailleurs longtemps d'où vient ce garçon, où a-t-il été éduqué et pourquoi vit-il tout seul. Le scénario une fois lancé ressemble étrangement à l'âge de glace 4 en moins intéressant, sans aucun rebondissement ni dialogue intelligent car comme je l'ai dit on nous développe continuellement par des successions de scènes virevoltantes dans ces fameux paysages sous forme de cartoon le personnage principale tiraillé entre son père qui veut sa sécurité et son ami qui souhaite "s'évader" avec lui. Tout est donc très répétitif, long et sans suspense jusqu'à une demie heure de la fin, où le jeune garçon de décide enfin à nous dire qui il est. Les 30 dernières minutes sont assez sympas,
avec une remise en question du père et un changement de ton réussi qui était pourtant mal parti pour l’être
même si la fin est largement prévisible vu que le film ne s'intéresse qu'à ses personnages.