Après une première partie secretstoryesque, blabla et coucheries, apocalyptiquement chiante, le film démarre enfin, dès que la fin du monde débute vraiment.
Robinson (Amalric) rencontre l'humanité à l'agonie à travers un voyage semé de péripéties originales, parfois glauques, parfois drôles... Et la jolie bande de personnages tarés qui va avec. On navigue dans les méandres de l'instinct humain, qui d'après les Larrieu tourne pas mal autour du sexe, faut bien le dire.
Y a une tendance hippie-naturiste un peu lourdingue, et l'inévitable morale du "l'amour est plus fort que tout". Alors évidemment, c'est pas du Emmerich non plus, je pense pas qu'il aurait foutu une roquette sur la gueule de Karin Viard, même si ça démange tout un chacun - enfin remarque, moi je l'aurais plus volontiers mise sur le personnage tête à claque de Omayayayrahola trucmuche.
Je trouve que cette fin du monde à échelle humaine, quasi-vraisemblable, a quelque chose de très ludique. Tout le monde s'est demandé un jour "qu'est-ce que je ferais dans ce cas-là, la fin des temps à l'horizon ?". Et en y réfléchissant, je suis surpris de constater que ce genre cinématographique ne donne pas tant de films que ça.
Les derniers jours du monde a au moins l'intérêt de proposer une version délicate de ce fantasme, par rapport à l'hystérie américaine (http://www.ecranlarge.com/article-details-11400.php), mais elle n'est pourtant pas la plus réussie. Et surtout, j'ai l'impression que les cinéastes n'arrivent pas à se dépatouiller du thème religieux quand il s'agit d'aborder ce sujet. A quand une apocalypse athée ?