Un bon coup de com du Vatican. Le film repose sur le face à face de deux acteurs qui incarnent avec bonheur leur personnage, voire avec gourmandise tant est palpable la jubilation féroce avec laquelle Anthony Hopkins semble s'apprêter au début à dévorer tout cru le gentil Jonathan Pryce comme s'il jouait encore Hannibal Lecter. Les dialogues sont parfois subtils et/ou drôles. Les décors s'offrent quelques ouvertures grandioses avec, entre autres, une très longue superbe scène tournée dans la Chapelle Sixtine. On voit que les autorisations n'ont pas fait défaut et cela sent l'ouvrage de commande. Rassurez-vous donc paroissiens, l'apparente fracture entre l'Église traditionnelle et riche représentée ici par Ratzinger et l'Église des pauvres et des réformateurs de Bergoglio marchent la mano en la mano. Le grand schisme n'est pas pour demain.
La preuve, Benoît et François sont de vrais potes qui matent sur le même canapé (blanc) la finale de la coupe du monde de foot en picolant de la bière.
Un peu facile et lourdement accrocheur. Si vous avez l'habitude de bouffer du curé, passez votre chemin. Sinon, même si on reste très en-deçà de l '" Habemus Papam " de Nanni Moretti dont cette réalisation s'inspire à certains égards, il y a du plaisir à trouver dans ce divertissement tiré d'un sujet a priori difficile et édifiant.