Tout simplement magnifique
J'en sors. J'écris tout cela à chaud et donc encore sous le charme.
Au début, ça ne partait pas très bien, même si j'avais toutefois eu la bonne idée de ne pas lire de critique ni même de synopsis à propos des Enfants Loups. Donc forcément, la petite romance à Tokyo avec le brun trop d4rk qui se transforme en loup façon Twilight n'a pas manqué de me glaçer le sang car, comme chacun le sait, le ventre de la bête immonde est toujours fécond.
Mais ni une, ni deux, en moins de temps qu'il n'en faut pour saisir précipitament la télécommande et ainsi lancer un épisode de Pimp my Ride ou des Chtis à Ibiza, voilà que le Edward sushi-comptatible disparait pour laisser place à un (véritable) conte.
Jamais chiant, jamais niais (exploit), on est véritablement transporté par cette histoire. L'empathie pour la mère s'installe très vite et, chose très rare chez moi, j'en suis même venu à m'inquiéter pour elle maintes fois. Car cet anime est sans doute l'une des plus belles représentations de l'instinct maternel qui m'ait été donné de voir. Ne parlons pas du rapport magnifique à la nature qu'ont les japonais, ce ne fut pas une surprise, ayant comme tout le monde visionné Mononoké Hime et la production Ghibli en général. Et le final, peut-être un peu pompeux pour l'un des protagonistes, reste un très beau plaidoyer pour la libre destinée de sa progéniture, un sujet parait-il tabou au pays des hikikomori.
Et comme j'apprécie particulièrement la forme quand elle est au service du fond, je n'oublierai pas de louer la qualité de l'animation. Le dessin est absoluement bluffant, et l'assistance apportée par l'informatique est ici enfin utilisée à bon escient (une pensée désaprobatrice pour Le Roi des ronces). A ce niveau, je serai prêt à parier que chacune des images de cet anime ferait un excellent fond d'écran.
Partant, les Enfants Loups prend la forme d'un vrai petit rêve. On n'en sort pas immédiatement. Pensif, serein, voyant les choses autrement, encore dedans, ce sont les symptômes des choses qui nous touchent.