Depuis le temps que je voulais me faire un Desplechin, il aura fallut une bande annonce resserrée sur un triangle amoureux pour me sortir de ma coquille, et bien malgré lui mon acolyte fut de la partie. Le problème n'est pas tant l'histoire qui nous a attiré, car le trio fonctionne à merveille, on est surtout dépité d'en être constamment éloigné. Le problème c'est le bordel qui s'insinue au cours du montage, allant des méandres de la folie d'un réalisateur à un film d'espionnage bancale. Le tout joué sur un ton très théâtrale, décalé et parfois ridicule. Ne viennent donc pour nous apaiser que ces scènes où Carlotta revient dans la vie d’Ismaël après 20 ans d'absence et une nouvelle femme à ses côtés. Car c'est bien là que réside l'intrigue et l’intérêt du spectateur, voir jouer ces trois acteurs une trame digne d'un film de Hitchcock. Et pourtant on se retrouve malgré nous emporté par les thèmes récurrent de Desplechin, mon acolyte rageant littéralement à mes côtés et me laissant entendre que plus jamais on ne l'y reprendrai. Pas foncièrement mauvais mais un brouillon ne suffit pas aux spectateurs novices. Je ne sais donc pas si me referais un Desplechin.