Il faut rendre un hommage aux acteurs de ce film, ils sont excellents. Ils rayonnent la joie comme la tristesse et parfois les deux en même temps. Ils sont drôles ou horripilants, mais finalement très attachants. 

Bravo

L'histoire en comparaison est moins intéressante. Une vieille fille qui écrit des bio sous pseudo est sans le sou. On est à ny au début des années 90. Elle est mysanthrope, pénible, jamais soignée, alcoolique. Et elle fait chier. Elle n'a donc rien et personne pour l'aider. Pour éponger ses dettes, elle trouve une combiné. Créer de fausses lettres et les revendre comme des vraies. 

Elle se lié d'amitié avec un homme de son âge , homo flamboyant vivant plus ou moins dans la rue. Ensemble ils éclusent les bars et mènent leur activité illicite. 

Sans surprise elle est démasquée, jugée et condamnée. 

Bien peu de choses en fait dans cette histoire, vite cousue de fil blanc. On s'attend vite à ce que cela tourne mal. Bien qu'elle soit une vraie connasse, elle est assez drôle et touchante. Elle entraîne dans sa combine merdique des revendeurs plus antipathiques les uns que les autres. On finit par être indulgent avec elle. 

Pour elle c'est une joie d'être reconnue pour ce qu'elle écrit, et ce petit moment de stress à replacer ses faux l'excite. C'est ce qui ressort du procès. 

Ceci dit on passe un long moment dans un ny froid et gris. La solitude est une norme ici. C'est bien triste comme l'image entre couleurs grise et marron clair. Il y a peu de choses pour garder le moral. Un amour qui pourrait venir mais qui ne se fait pas à l'écran. Un amour qui est parti et ne reviendra pas. Une amitié détruite par le sida. 

On rit souvent dans ce petit théâtre. Ça a des accents de Woody Allen, a cause de Manhattan sûrement. Mais est ce que ça suffit ? 

OlivierBretagne
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le 2 août 2019

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