Je ne vous le cacherai pas : si je suis allé voir ces "Gamins", c'est surtout pour Alain Chabat et aussi un petit peu pour Max Boublib, mais c’est tout... Or, je dois bien l'avouer, au ressortir de ce film, je considère qu’effectivement c’était bien là que se trouvait toute la force de ces "Gamins" (même si je donnerais bien aussi une petite mention spéciale pour l’apparition furtive de Khairon qui moi m’a fait beaucoup rire). Mais j’insiste sur un point : dire cela, ce n’est pas dire non plus que ces "Gamins" n’ont pas d’autres mérites que leur joli duo comique. Au contraire ! Ce que j’ai trouvé de bon dans ce film, c’est que – une fois n’est pas coutume – les deux stars du rire sur lesquelles il s’appuie ont ici du grain à moudre. Car oui, je trouve qu’il y a là une belle densité niveau humour, surtout que celui-ci sait habilement jongler entre comique de situation et humour burlesque totalement absurde voire parfois totalement débile (...et moi j’aime bien le débile : chacun ses défauts). Parce que oui, au final, je trouve quand même qu’Anthony Marciano a su vachement bien mener sa barque : il y a certes un respect total des codes de la comédie romantique, mais il y a aussi et surtout : de la densité, du rythme (pas d’essoufflement final pour une fois, ça fait du bien) et surtout un vrai sens de la mise en scène qui sait vachement bien jouer du montage et de la musique. J’espère d’ailleurs que Romain Levy saura en prendre de la graine. Eh oui Romain, il ne suffit pas d’estamper superficiellement son film de l’étiquette « humour juif » pour que celui-ci jouisse automatiquement des qualités inhérentes à ce type d’humour ; le mieux reste encore d’en appliquer les principes avec rigueur et créativité, ce que font ces "Gamins". Or, à voir le résultat au final, moi j'adhère totalement à la démarche...