Un film dégoûtant de bout en bout et d'une grande prétention, voilà l'impression que me laisse Les Garçons sauvages. Tout y est laid : le noir et blanc maniériste, les filtres colorés artificiels, les penis boursouflés, les jets de sperme et d'urine blanchâtres, la jungle en plastique, les masques en papier mâché... rien n'est à sauver dans les choix esthétique de ce film qui sont un faible pastiche de la poésie de Méliès. En ce qui concerne l'écriture, l'inintérêt est total : dialogues pauvres, ridicules même, et scénario dont on peine à percevoir le propos. Les actrices livrent une performance très faible. Il ne suffit pas de se travestir pour être novateur. Le personnage du Docteur m'a donné un faible espoir, très rapidement déçu tant le rôle qu'on lui fait jouer est insupportable. Personnellement, je me refuse de croire que la réplique finale soit à prendre au premier degré (encore que...). Mais l'excuse de l'ironie, quand elle est aussi mal amenée, ne suffit pas. Le ressenti général est celui d'être face à un bon gros navet, même pas digne d'être qualifié de nanar.