C'est un film intéressant que j'ai été voir ce mercredi puisqu'il conte celle de trois femmes ayant vécu la guerre. Chaque année, nous avons notre lot de film développant ce sujet de manière différente selon les réalisateurs et qui pourtant reste toujours assez sanglant, voir caricatural puisque l'on est témoin d'un imaginaire et non d'une réelle vérité. En soit, je pense qu'il est fondamental de renouveler ces mémoires de guerre pour que les enfants d'aujourd'hui puissent ne pas s'éloigner de cette époque historique, et puis, pour nous spectateurs qui bâtissons au fur et à mesure du temps qui passe, un point de vue important et conséquent sur cette époque.


L'idée de mettre en avant des femmes pendant la guerre semble essentiel puisque c'est à cette époque que la femme a pu montrer qu'elle pouvait endurer n'importe qu'elle responsabilité. Aussi, je trouve que d'intituler ces combattantes, "Les Gardiennes", rend compte d'une réalité qu'il ne faut pas nier. Ces femmes dont vous êtes le critique ne sont autre que vos arrière-grand-mères. A partir de là, commençons donc notre critique sur ce qui à façonné ce récit.


Tiré de l'œuvre d'Ernest Pérochon, Les Gardiennes raconte l'histoire d'Hortense, mère de Solange et d'Iris, ça servante. Toutes les trois, elle labourerons les champs, rendrons hommage à leur victime et aiderons les alliés de la France lors de leurs permissions. En soit, il ne faut pas s'attendre à un film d'action, surtout pas même, puisque qu'il est question ici d'aborder le sujet de la souffrance par le fond et non la forme. Une manière de montrer que la guerre ravage une famille non pas par ces morts, mais par sa durée.


Plusieurs fois dans le film, de grandes séquences vous seront présentées de manière à mettre en évidence le temps qui passe dans certaines situations. Vous verrez des soldats partir et parfois revenir, mais vous ne saurez jamais réellement si la guerre va vous les prendre. Ces femmes de l'ombre, elles, vivent cette situation et doivent faire face. Aussi, de très beaux moments de partage vous seront présentés, de manière intime sans trop l'être puisque qu'encore une fois, chaque moment s'annonce être le dernier puisque le départ au front englobe cette vie imprécis.


Vous avez donc le portrait d'une mère de famille, pleurant ses fils certes, mais tenant d'une main de maître sa ferme. Solange, sa fille, quant à elle, n'a pas réelle importance si ce n'est aidé sa mère et pleurer son mari prisonnier en Allemagne. Sans cette question d'emprisonnement, le personnage de Solange ne prend pas beaucoup d'importance puisqu'elle vit la perte de son mari et non sa vie sans lui. Iris quand elle, le personnage principal de cette histoire apporte cette innocence, cet amour que ces femmes portent à leurs soldats.


En sois, de très bonne actrice vont crée ce schéma anodin de femme Gardiennes de paix, d'amour, d'espérance et de joie. Ce film comporte peu de dialogue et peu de musique, à savoir que pour garder cette notion d'hommage, il fallait que ce film reste assez silencieux de manière à prendre en considération que la guerre impose le calme. Les moments qui représenteront cette dernière sont assez simples dont un mal amené, je trouve. L'introduction permet au spectateur de se mettre dans cette atmosphère macabre certes, seulement, je ne comprends pas pourquoi l'on a essayé de faire cauchemarder Georges. Il y a cette volonté de vouloir se placer dans différent point de vue à savoir celui des soldats, mais aussi des femmes. Quand un soldat voudra forcer une femme à se donner, cette dernière se débattra. Aussi, la chemise ouverte, son soldat passant par là interprète son infidélité infondée, la rendant donc coupable alors que les femmes sont aussi des victimes.


L'idée de garder son honneur, ne pas clamer les erreurs et accuser d'autre personnes pour justement ne pas avoir à assumer les pleures est un fait que Xavier Beauvois à réussit à conventualité dans ce récit rendant la femme coupable d'être elle aussi Gardiennes de secrets. Hortense est ainsi traité de monstre par Iris qui ne supporte pas l'idée d'être accusé à tort d'un coup monté.


Les Gardiennes est un film retraçant un moment de vie, une époque bien trop complexe et qui pourtant paraît compréhensible. Ces femmes esthétisent cette dernière avec une poésie qui rappelle des écrits de guerre, voir des poèmes de Verlaine. Le réalisateur quant à lui n'hésite pas à prendre son temps, rendant chaque moment intense à décrypter tel un tableau de Monet. En soit, ce film sera sans doute nommé aux César pour sa rigueur et sa thématique. Je pense néanmoins qu'il ne s'adresse pas à un public varié en vue des longueurs et de l'attention que demande ce film. J'ai passé un bon moment devant ce film sans pour autant penser que je devais m'en aller. La culture se forme devant ce genre de film qui ne demande cas être visualisé. Pour ma part, c'est un très bel hommage.

BenjaminRojot
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le 4 déc. 2017

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Benjamin Rojot

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