Ni oui, ni non, mais plutôt oui, au féminin. (Attention spoils)

J'attendais de voir ce film depuis que j'avais vu la bande-annonce.
J'avais le sentiment qu'on nous présenterait des femmes à peu près libres (oui le taf et les gosses, comme pour tout le monde, ça existe chez les femmes aussi, éhoui) sans pour autant les transformer en putes (ou salopes, les putes sont payées elles), et c'était plutôt le cas.
J'attendais surtout la performance d'Audrey Fleurot, et je n'ai pas été déçue. Pétillante, foldingue Mais sensible et relativement responsable pour une fêtarde.
Seul bémol pour moi pendant le film, le n'importe quoi précédant la *spoil* pause pour se recentrer sur soi et évacuer la peine en se regardant le nombril. Mine de rien on a besoin de se regarder le nombril quand ça va pas. Heureusement, ce n'était pas trop guimauve et larmoiements à deux sesterces, et on reprend vite les petits sautillements sportifs et le/s yoga/étirements sur le balcon (pardonnez, je ne suis pas yoga).
Dans ce film, on vit dans un univers strictement parisien, et ça bouge beaucoup, pas le cas partout en France, Paris c'est Paris quoi, c'est particulier.
Je n'ai pas trop apprécié le laisser-aller merdique des demoiselles au boulot, passant plus de temps à jacasser qu'à travailler (et bim le féminisme dans ta gueule).
À creuser donc, les films dans ce genre. Même si une petite évolution morale (qui est toujours en cours de débats, je pense aux pancartes "I don't need feminism because I need equality between men and women" <- non ce n'est pas un troll, hélas) serait à envisager, plus tard, peut être.
Il est encore difficile de décoller l'étiquette de salope pour une fille qui couche (la mère ou la salope, tu seras aux yeux des hommes, c'est soit l'un, soit l'autre), mais on avance.
Un film frais, parfois complètement siphonné. Belle performance de Balasko dans le rôle de la mère rabat-joie, et oui on en a encore des comme ça :"Mais enfin ma chérie, l'individu c'est le couple, c'est ça la vérité sociale !"
Et voilà tout est dit, une femme sans homme n'est pas une femme (complète).
Un jour il faudra accorder les violons entre pécho au masculin et trouver l'amour au féminin. Un jour. (Je généralise, vous pouvez me frapper messieurs, et mesdames aussi, nous ne sommes pas toutes fleur bleue).
On distingue tout de même le passage entre les relations rapides, et les relations sérieuses. On nous guide comme un petit routard sur les attitudes à adopter, et c'est très rentre-dans-le-lard, car on a principalement le mode d'emploi de la fille légère qui doit assurer et filer vite au petit matin. C'est aussi agréable que honteux parfois, tout dépend des situations.
J'ai apprécié ce film, je pense seulement avoir besoin d'une seconde lecture pour tout enregistrer et tout formuler.
À chaud, avis positif teinté de petits hics et couacs, comme l'ont mentionné d'autres avis, au niveau des plans ou du scénar', mais je n'y connais rien en formules cinématographiques.
Ceci étant dit, ses imperfections rendent le film plus touchant, et on s'attache aux actrices, point fort.

PS : Bon point pour la bande son, parfois un peu trop électronique, mais juste ce qu'il faut.
Coronille
8
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le 21 août 2014

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Coronille

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