La phrase d'accroche indiquait « Les meilleurs n'étaient pas libres ». Difficile de mieux résumer un titre qui ne sentait d'emblée pas très bon et effectivement, qui ne l'était pas. Juste un peu moins pire que ce que je pouvais craindre, comme souvent. Lourd (même volontaire, c'est raté), sans être vulgaire. « Les Gorilles » souffre surtout de ce syndrome si fréquent dans les comédies françaises que de croire que ce qui fonctionne vaguement lors d'une soirée entre potes va forcément être irrésistible à l'écran.
Sans surprise, on rit donc très peu, et penser que faire du personnage de Manu Payet un mec insupportable va le rendre irrésistible, ba c'est stupide : c'est juste insupportable (souvent). Ajoutez à cela un scénario médiocre et bourré d'incohérences (dont certaines aberrations, accentué par une « mise en scène » où Tristan Aurouet ne maîtrise strictement rien, que ce soit dans certains enchaînements de plans ou quelques scènes d'action d'une rare médiocrité.
Alors quand en plus le duo JoeyStarr - Payet ne fonctionne presque jamais, qu'Alice Belaïdi est nettement moins inspiré que de coutume et que le méchant est joué par un tocard... Bon, allez, en cherchant j'ai bien souri de temps à autre et au moins le dénouement trouve un ton étonnamment plutôt juste en évitant la surenchère de bons sentiments
(pas de « baiser final » ni de réconciliation amoureuse pour Alfonso : inattendu!) :
loin d'être génial, je crois que c'est encore ce qu'il y a de plus « réussi » dans le film. Bref, si l'on a déjà vu pire dans le registre comédie d'action, une belle perte de temps que cette énième production sans la moindre ambition artistique : à éviter.