Ni bon ni mauvais. Ce constat pourrait s’appliquer aux personnages: clichés mais réussis malgré tout. Anya Taylor Joy se taille la part du lion, mais les autres font aussi le job, avec leur "bouille" agréable et leur jeu correct. Maintenant reste l'énigme majeure: pourquoi ce film très innocent s'est fait reporter autant de fois? Oui il y a une romance lesbienne. Oui il y a le mot "masturbation" et une pseudo critique de la religion. Tout ceci aurait tendance à me rendre le film plutôt audacieux. Mais le tout peine à convaincre pour certaines raisons: évidemment la symbolique ado/éveil des pouvoirs régulée par une entité "symbolique" faisant en sorte de les contrôler nous ramène à notre société moderne, le mind control, etc. Mais le dernier tiers du film ruine les éléments intimistes du début... Car outre la fin convenue, on assiste à un énième combat assez banal, alors qu'on aurait aimé plus d'approfondissement sur les personnages, possédant tous un trauma restant au stade d'ébauche. Le personnage de Magyk (?) en ressort fortement car son trauma (sans divulgâcher) est assez ... malsain. Mais on a l'impression nette que le film manque d'un développement concret et d'une maturité, et restera face à Tenet qui va sûrement l'écraser en salle, un divertissement sympathique mais oubliable. Dommage car je ne dirais pas non à une suite... Merci de m'avoir lu!