Geneviève (Catherine Deneuve) travaille avec sa mère, Mme Emery (Anne Vernon), veuve, dans le magasin de parapluies qu’elle tient à Cherbourg. Geneviève est amoureuse de Guy Foucher (Nino Castelnuovo), un jeune homme mécanicien dans un garage. Guy a été élevé par sa marraine Elise (Mireille Perrey), une dame âgée et malade dont s’occupe une jeune fille Madeleine (Ellen Farner). Mme Emery ne voit pas d’un bon œil cette idylle entre sa fille et un ouvrier. Elle préfèrerait qu’elle épouse Roland Cassard (Marc Michel), un diamantaire qui voyage entre Anvers, Paris et New York. Nous sommes en 1957, au moment de l’intensification de la guerre d’Algérie. Guy est appelé sous les drapeaux. Après son départ, Geneviève se rend compte qu’elle est enceinte. Au début, elle reste fidèle à son amourmais son absence se prolongeant, elle cède aux instances de sa mère et épouse Cassard.


Lorsque Guy revient, blessé, de la guerre, c’est pour apprendre que sa marraine est morte et que Geneviève en a épousé un autre. Déprimé, il se met à boire et n’est sauvé que par Madeleine, qui l’épouse et lui donne un fils, prénommé François. Grâce à l’héritage de la marraine de Guy, celui-ci réalise son rêve : ouvrir son propre garage.


Deux ans passent et, à la veille de Noël, alors que Madeleine et son fils sont allés voir les vitrines, une voiture s’arrête devant la station service de Guy. Geneviève est au volant avec, assise à côté d’elle, sa petite Françoise. Les anciens amants échangent quelques mots dans lesquels on ressent toute leur tristesse d’avoir été séparés par les circonstances de la vie. Geneviève remonte dans sa voiture et s’en va. Peu après, Madeleine revient avec son fils et tous les trois se lancent dans une bataille de boules de neige.


Mon opinion


J’ai vu pour le jour de l’an Lesdemoiselles de Rochefort dont j’ai parlé dans ce blog. Je n’avais jamais encore vu Les parapluies de Cherbourg qui l’avait précédé de 3 ans. Ce film a été programmé par Arte le lendemain du décès du compositeur Michel Legrand, intervenu le 26 janvier 2019. J’ignorais totalement que le sujet du film, sous ses aspects légers, voire franchement « cucul la praline » (les textes sont d’une indigence rare !), était aussi sombre. Je dois dire que j’ai de beaucoup préféré Les demoiselles de Rochefort, ne serait-ce que pour les moments dansés, qui sont totalement absents des Parapluies. Je trouve que ce film a beaucoup plus mal vieilli que Les demoiselles dont j’ai du mal à comprendre qu’il ait pu obtenir la Palme d’or au festival de Cannes 1964. Bien sûr, il reste le magnifique et entêtant refrain "Ô mon amour ne me quitte pas" et quelques beaux moments, comme celui des bouleversantes retrouvailles de Geneviève et Guy et de la bataille de boules de neiges finale.

Créée

le 30 janv. 2019

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Roland Comte

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