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En début d'année, il y a eu la sortie de l'excellent "R", un film danois sur la prison, celui-ci est un peu moins intéressant mais tout aussi passionnant, le casting y étant pour beaucoup et surtout Jack O'Connell, une gueule de star qui emporte tout sur son passage.

Eric Love (l'impressionnant Jack O'Connell) est un mineur mais trop dangereux pour les foyers ou il a passé une partie de son enfance et se retrouve dans une prison "normale". Rapidement son tempérament va lui mettre à dos les matons, comme les autres prisonniers, à force de foncer au lieu de réfléchir, mais un éducateur Oliver (Rupert Friend) va croire en lui, l'accepter dans sa thérapie de groupe ou il va trouver des amis et un peu d'accalmie.
Malheureusement, il y a aussi son père Neville Love (Ben Mendelsohn) dans cette prison, il y vit depuis qu'Eric à 5 ans, un père absent qui tente de jouer son rôle, de le protéger, tout en essayant de garder son rôle de petit caïd auprès des autres.
Les films de prison sont un genre que j'apprécie pour la tension qui y règne, une atmosphère particulière ou la violence explose à tout moment, mais aussi pour l'amitié qui peut prendre forme contre toute attente. Le genre a ses codes, il est difficile de s'en détacher dans ce lieu clos. Ici, on a une relation fils/père qui change un peu la donne mais au final, le but est le même, survivre.
L'atmosphère est pesante, Eric faisant preuve de violence dès son arrivée, il est en mode survie dans cette jungle carcérale. Malgré tout, on va avoir droit à des moments plutôt drôles, un peu de légèreté qui déconcerte un peu au début, tant la violence est omniprésente, puis qui va devenir normale au fil de l'histoire.
Comme dit en introduction, le casting est en grande partie responsable de la réussite du film, j'ai déjà parlé du trio "blancs" sans oublier Sam Spruell, l'un des méchants mais il y a aussi les amis d'Eric, les "noirs" avec en tête le grandissime Anthony Welsh, une autre gueule de star déjà vu dans l'excellente série "Top Boy" et le film "My Brother the devil", il a un charisme incroyable, j'espère qu'un jour il aura un premier rôle, trop de talent dans cet homme, tout comme David Ajala et Gershwyn Eustache.
La réalisation de David MacKenzie se perd parfois, surtout lors des séances de thérapie, en alternant caméra à l'épaule en mode documentaire ou classique, c'est un peu perturbant et pas très esthétique. Le scénario pêche aussi, il a un peu de mal à se mettre en place et ne va pas au fond des choses, n'assumant pas la dramatique de l'histoire et du lieu, un peu bancal et un peu timide au final, dommage.

Ce film fait parti des meilleurs dans le genre, avec "R" cela en fait deux dans la même année, c'est un peu noël avant l'heure pour moi, ça me donne presque envie de me refaire "Oz" pour finir sur un feu d'artifice mais nous ne sommes qu'en Juin, d'autres bonnes surprises peuvent encore débouler dans nos salles de cinéma.
easy2fly
7
Écrit par

Créée

le 4 juin 2014

Modifiée

le 4 juin 2014

Critique lue 605 fois

Laurent Doe

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